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L’HOMME ÉTERNEL
Mise à jour quand j’ai le temps et
l’envi, le temps ne manque qu'a ceux qui se fuient
Huit
ans après le 03 novembre 2023
Je
viens de presque tout relire, je viens enfin de corriger une partie.
Le
monde bouge rapidement. Les dirigeants ne nous mènent plus par l'espoir mais
par l'effroi :
Il paraît que nous avons failli tous mourir
d'un virus, peu sont morts et tous avons perdu de la liberté.
On
a voulu nous faire croire que le libre arbitre pouvait tuer.
Et
ceci continue avec la Russie, l'écologie, la Palestine…
La
pensée unique tente de s'imposer, elle est en bonne voie…
Les
résistants sont peu nombreux. Le monde est devenu un seul état :
le
Crétinistan
Certes
il y a des réfractaires, mais d'où je suis, je ne vois pas leurs lumières.
Aussi
inquiétant, c’est la masse qui s'agrandit rapidement, non pas que le nombre
d'habitants augmentant soit angoissant, mais la masse qui compose l'ignorance
des peuples.
Cette
masse crétinisée ne voit les choses que par un prisme binaire et il s’agit pour
chacun d’être dans son bon camps, celui de la bien-pensance dominante.
La
résistance intellectuelle à une pensée générale étant le salue de l’âme,
cette
résistance a déclenché en moi, une envie, venue d'une idée simple mais ô combien ardue
pour nos contemporains : Voir les choses comme elles sont.
Je me suis lancé dans l'écriture d'un
dictionnaire de définition inspiré d'Ambroce Bierce :
Donner à chaque mot-non sans humour, distance et insolence-une pensée afin d’entrevoir
une réflexion et en espérer une lucidité
Peut-être
pour dire à cette époque :
Je
te connais, je sais qui tu es, ta déliquescence me touche, mais je me dois de
prendre une distance, cette hauteur nécessaire qui permet d’observer sans sombrer.
è
Le
dictionnaire qui permet de voir les choses comme elles ont /Ou/ le lexique du
réel ß
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Je
suis Charlie 11 01 15
Désormais,
c’est à croire que j’ai pris le rythme de n'écrire que tous les deux ans, et
encore il aura fallu que des « sales gosses » gauchisants se fassent tuer pour
avoir caricaturé des religieux. Comme quoi ce dont je me tiens loin
intellectuellement – les gauchisants et les religieux - peut me toucher de près
sentimentalement.
Alors,
vu que j'ai rejoint ce mouvement "Je suis Charlie", je vais l'assumer
jusqu'au bout :
Un
premier "Je suis Charlie" comme tout le monde, non pas que je me
sente proche de leurs idées ou que j'aie eu à partager, à un moment de ma vie,
leur vision ou leur façon de faire, mais juste pour exprimer qu'ils n'avaient
pas à mourir pour des caricatures, que même des "sales gosses"
gauchisants doivent pouvoir dessiner les caricatures qu'ils souhaitent. Je
plains tous ceux qui n'ont pas compris que ce "Je suis Charlie" est
juste pour affirmer que je veux, sans crainte, avoir le droit de dire, de
caricaturer ce que je veux. Ils en avaient le droit, et pourtant ils en sont
morts !
Mais
peu à peu, c'est en train de prendre forme en moi, un second "Je suis
Charlie", le Charlie anticléricale. Cette pensée gravée sur des pierres au
fond de mon âme commençait à s'estomper, et il n'aura pas fallu plus qu'une
feuille de dessin qui se tâche de sang pour la révéler à nouveau. En effet, il n'y a qu'au nom de la religion qu'un
homme en tue dix, en même temps que mille l'applaudissent : ça, j'aurais pu le
partager avec Charlie, et personne aujourd'hui ne vient attaquer les religions,
alors que c'est justement ce qui a causé leur mort.
On
nous parle de religion de paix et d'amour, alors que je n'en connais aucune,
Pour
le judaïsme, je connais les conquêtes militaires de pays de Canaan et ces
paroles de la Torah : "L'Éternel parla ainsi à Moïse : 'Parle aux enfants
d'Israël en ces termes : Comme vous allez passer le Jourdain pour atteindre le
pays de Canaan, quand vous aurez chassé devant vous tous les habitants de ce
pays, vous anéantirez tous leurs symboles, et ruinerez tous leurs hauts-lieux.
Vous conquérerez ainsi le pays et vous vous y
établirez ; car c'est à vous que je le donne à titre de possession. Or, si vous
ne dépossédez pas à votre profit tous les habitants de ce pays, ceux que vous
aurez épargnés seront comme des épines dans vos yeux et comme des aiguillons à
vos flancs : ils vous harcèleront sur le territoire que vous occuperez ; et
alors, ce que j'ai résolu de leur faire, je le ferai à vous-mêmes.'"
Pour
la chrétienté, je connais le dieu vengeur de l'Ancien Testament et dans le
Nouveau : "Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je règnasse sur eux, et tuez-les en ma présence." sans
parler de "œil pour œil et dent pour dent", ou plus proche de nous,
Arnaud Amaury déclarant lors du sac de Béziers à des soldats qui lui
demandaient comment distinguer les bons fidèles des hérétiques : "Tuez-les
tous ! Dieu reconnaîtra les siens."
Pour
l'islam, je connais un prophète guerrier, ordonnant dans le Coran : le combat
jusqu’à ce que la religion soit que l’islam et de tuer les infidèles où que
vous les trouviez.
Paix
et amour sont aux religions ce que le Coca Zéro est au vrai coca, c'est-à-dire
une adaptation au marché, et il y aura toujours des puristes qui préféreront le
goût de l'original.
Là,
je ne suis plus un Charlie, mais je me sens Charlie !
[correction
2024 : L’émotion de l’instant et la profondeur de pensée sont antinomique, l’envie
de s’associer à une cause l’a emporté sur l’analyse détaillée, et m’ont fait
devenir un autre l’instant d’un instant, et au final je suis moi-même et très
loin d’un Charlie, je n’ai pas effacé mes erreurs, je les laisse barrées sous
mes yeux pour ne pas les voir ]
.
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La
trace et les marques (décembre 2012)
Voilà
plus de 10 ans que ces pages existent, voilà plus de 2 ans que je n'ai rien écrit,
et voilà donc, comme écrit dans le sous-titre, que je me fuis ? Je m'échappe
certainement à une part de moi-même pour accueillir plus facilement les autres,
mon "intériorité" diminue alors que ce qui m'entoure s'enrichit, à
croire que ce ne peut être qu'une vase communicante, que notre âme a une
mesure.
Alors
comme le disait Jung, les plus belles conversations sont parfois celles qui
restent anonymes, les murs de séparation sont devenus transparents pour les
autres, seul moi je les ressens. La trace de ce qu'on est, les marques de ce
qu'on a traversé, restent pour toujours ancrées au plus profond de l'être. J'ai
appris que c'est ça prendre de l'âge, que c'est cela qui nous vieillit : le
poids des innocences tuées que l'on porte en nous, car pour le reste je suis
toujours le même, l'envie, l'espoir et l'optimisme...
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J'ai
souvent dit que ceux qui ne s'acceptaient pas tout entier étaient contrefaits,
je viens de trouver là-dessus une pensée supplémentaire (Mars 2010).
C'est
une grande chose de ne jouer qu'un seul personnage. Or, sauf le sage, personne
ne le fait ; nous tous, nous sommes multiformes. Souvent nous changeons de
rôle, et nous en prenons un contraire à celui que nous dépouillons. Impose-toi
donc de garder ta forme et de te conserver tel jusqu'à la fin. Fais en sorte
qu'on puisse au moins te reconnaître.
Comment
dire mieux que, pour avoir une unité, il faut se forcer, et qu'ainsi l'unité
est le contraire de cette conformité à la nature. Mais pour se créer, il ne
faut pas se laisser porter, et pour se détruire, il suffit d'un instant
d'inattention…
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Il
faut voir la réalité pour pouvoir atteindre la liberté (novembre 2009).
Un
autre jour passe et rien ne semble pareil, un nouvel ordre dans ma vie. Je
regarde le ciel et je me sens si vivant. En regardant en moi, je vois un
arc-en-ciel d'émotions, virevoltant dans un ciel ouvert.
Nous
sommes tous les mêmes dans le monde, on veut juste être aimés, que l'on soit
perdu, avec nos cicatrices, ou en attendant notre voie.
La
sagesse et le courage sont mes coéquipiers pour traverser l'éternité
Je
sais que parfois l'esprit est réticent à la vérité et que la joie se perd. On
est moins en contact avec ces émotions jusqu'à en perdre le chemin, mais à
chaque fois que je tombe, ma tête rebondit. Je commence à croire que rien ne
peut m'arrêter, je ressens qu'il n'y a pas de limite à ma liberté, que le ciel
est ouvert et clair, que je serai le gagnant de toutes les peurs cachées, en
étant simplement vrai avec moi-même.
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L'amour
de soi fait le bien des autres (Juin 2008).
Voilà
bien longtemps que je n'avais pas écrit sur ce site, cet ancêtre de blog que je
laisse dans l'état, avec son fond bleu et sa mise en page désuète.
J'étais
parti loin, loin de ce que je suis, loin de mon âme. Cette âme que je tiens
au-dessus de tout. Ne criez pas à l'égoïsme ni au manque de modestie. Deux
millénaires de déni de soi et quelques dizaines d'années de collectivisme ont
eu raison de beaucoup de pensées.
Je
suis toujours curieux de tout, et dans mes rencontres, j'ai croisé des
croyants. Voilà pourquoi je suis parti loin de moi-même. Non pas que quelques
évangélistes aient pu me convaincre que je suis qu'un sous-dieu, alors que tout
mon dessein est de devenir un grand homme, mais je les ai juste fréquentés et
accepté qu'on me traite comme se traitent ces sous-dieux.
Athée,
mais avec le goût des autres, je me suis laissé traiter de la sorte par amour
et pour comprendre. Il m'a fallu du temps pour concevoir que tous ces gens qui
font un déni d'eux-mêmes et qui placent l'imaginaire au-dessus de leur
importance ne peuvent être que néfastes.
Toute
personne qui ne se respecte pas plus que quoi que ce soit ne peut avoir un
respect pour autrui. La croyance est un déni de l'évidence, car tout esprit
aimant aller jusqu'au bout des choses doutera de sa foi et en un dieu le père.
Ce déni de soi entraîne un mal-être de type schizophrénique, et comment
respecter totalement l'âme des autres, l'esprit des autres si on lobotomise
volontairement le sien ?
Être
bien avec soi-même devrait être une obligation légale avant de se mélanger avec
autrui. Car le mal d'esprit est une peste mutante, contagieuse et difficile à
chasser.
Alors
croyants, sauvez votre âme avant qu'elle ne vous soit totalement dérobée, et
aux autres intégristes et religieux, que la peste ne reste qu'avec vous.
Amen.
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La magie 2005 (en cours d’écriture…) inachevé
La magie c’est quelque chose de
plus fort que le reste. Assez fort d’être aimé. Quelque chose qui sait exister
longtemps. Sûr et calme, on reconnaît la magie tout de suite. Quand on la voit,
on ressent ce besoin de l’approcher et se désir de la conserver.
La magie ne peut être trouvée que
si il n’y a pas de besoin précis, ni aucun manque et par des être humains qui
ont l’esprit lucide et sans calcul. La magie demande un sentiment pur, la magie
doit être un luxe. La magie est aussi égoïste que l’amour. On a un certain
besoin pour l’autre parce que cet être humain nous rend plus heureux.
La magie prend en donnant. La magie peut avoir
de la passion mais cette passion ne devient jamais destructrice.
C’est une affection pleine
d’estime, pleine d’admiration. Avant tout la confiance, sans elle on a peur
d’être soi, d’être honnête. Pour créer cette magie il ne suffit pas d’être
honnête avec l’autre mais avant tout avec soi-même. La tendresse de la magie
est la plus belle.
Même le désir brut n’est plus un
désir brut. Pourtant il existe au débit. Pour aimer la bouche de quelqu’un on a
besoin de cet instinct d’animal. Il faut beaucoup de temps et encore plus de
patience pour arriver au but de cette magie. C’est la différance entre l’amour
magique et la passion destructrice : Le temps…
Le temps fatigue, on se retrouve
vide, un peu mort et parfois plein de regret. Pour la magie le temps n’existe
pas. Il apporte de plus en plus de bonheur. Un bonheur de plus en plus profond.
La magie veut être créer et vivre par beaucoup d’heures heureuses. De tout cela
naît la complicité et la plus belle des amitiés.
La magie atteint son stade le
plus parfait si ni la distance ni les devoirs ne la troublent.
De se sentir proche l’un de
l’autre à tout moment, que la solitude involontaire et parfois triste n’existe
plus.
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Passion,
je te connais et je te hais, va-t'en" (Juin 2005).
Une
petite phrase de Baudelaire qui m'a toujours fait réfléchir.
Je
te connais et je te hais. Voilà une opinion claire. Mais Baudelaire ajoute
"va-t'en". C'est ce "va-t'en" qui m'a touché. Ce petit
"va-t'en" signifie que Baudelaire fait encore un geste pour chasser
la passion, un petit geste humain, dans lequel il y a de la fureur, mais aussi
de l'impuissance et du regret.
C'est
que cette passion dont parle Baudelaire, ce n'est pas l'amour. Dans la passion,
ce que l'on aime, ce n'est pas l'autre, c'est l'image de soi, agrandie,
magnifiée, que l'autre vous renvoie. Ce qu'on aime, c'est une idée délirante de
l'amour, l'idée que l'on peut atteindre, que l'on va atteindre à un état
surhumain. Une chose est de vouloir le bien de l'autre. Cela, c'est l'amour.
Une chose est de n'attendre son propre bien que de l'autre. Et cela, c'est la
passion. La passion, c'est l'état dans lequel on ne se possède plus. On ne se
possède plus, et en même temps on dévore celui à cause de qui l'on ne se
possède plus. On est détruit et on détruit. On ne voit pas l'autre, parce que
pour voir, il faut se tenir à distance. On l'invente et on invente dans
l'imaginaire ce qui n'existera pas dans le réel.
L'amour,
au contraire, c'est la possession de soi. Ou plutôt il faudrait dire que seule
la possession de soi-même permet l'amour.
Aimer
les autres comme vous-même, cela signifie : avant de vous mêler d'aimer un ou
une autre, sachez vous aimer vous-même, c'est-à-dire
vous posséder vous-même. À partir du moment où vous savez vous posséder, vous
pouvez aimer un autre ; c'est-à-dire le fortifier au lieu de le détruire,
l'aider à être véridique, à conquérir son bonheur. Mais cela, c'est beaucoup
plus difficile que de se laisser aller à la passion. La passion par rapport à
l'amour, c'est la fascination, ce n'est pas l'illumination.
Vous
me direz qu'il faut l'avoir connue. C'est peut-être vrai. Mais quand on l'a
connue, et donc quand on a connu la souffrance, on commence à penser qu'il faut
peut-être avoir tout connu dans sa vie, mais qu'il suffit peut-être juste de
connaître le bonheur.
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La
question (Mai 2005)
Il
est une question que j'aime poser à toutes les personnes qui se rapprochent de
moi un instant. Je leur demande : 'Si vous pouviez avoir un pouvoir surnaturel,
lequel choisiriez-vous ?' Je ne prétends pas connaître une personne à partir
d'une réponse, mais je les renvoie dans leurs rêves, dans leur profondeur, là
où souvent plus personne n'ose y parler. Notre société, qui se croit très
évoluée parce que délurée, a oublié sur son chemin l'homme intérieur,
l'accomplissement personnel, le rêve intérieur. Peut-être par peur de se
trouver vide, on n'ose plus regarder en dedans. Il est une autre excuse de ne
plus se regarder soi-même, c'est l'anti-nombrilisme pour un abandon de soi au
profit de tous, mais encore faut-il savoir ce que l'on abandonne. On aura beau
accumuler des jarres vides les unes près des autres, mais si on n'a pas pris le
soin de les remplir, ce ne sera qu'une accumulation de terre sèche
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Contre la peur un seul remède : le courage
(Janvier/Avril 2005)
Je
veux retravailler comme voici 11 ans. Je sentais alors, derrière moi, une forte
et grave poussée : c'était l'amour de mon destin, une grande idée de tout, une
force répandue dans le monde et dans mon dos, rassemblée afin de me diriger
vers un secret.
Il
n'y a qu'une voie, pour la création, pour la santé et le bonheur, c'est la
pureté ; et si le vice demeure tout de même, moins facile à réduire qu'on ne
pourrait le croire, il doit être exorcisé de loin, à fond, mais il ne faut pas
le laisser nous investir par son ombre chaque jour. On ne se détruit jamais que
dans un moment d'inattention.
Espérance,
travail. Et quel que soit le travail, on ne travaille jamais assez. Je
n'appelle pas travail uniquement la besogne matérielle, mais l'activité
cérébrale en général. Espérance : en alchimie, l'espérance se fonde sur la
certitude qu'il y a un but. Je n'aurais pas commencé si je n'avais pas cru que
ce but existe et qu'il est possible de l'atteindre
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Une
pensée commune pour des pensées égoïstes (juin/décembre 2004)
Je
me méfie de l'idée que donne notre société à la liberté . Pour reprendre une
pensée de K. Gibran : en vérité, ce que vous appelez liberté devient votre
chaîne, ses anneaux brillent au soleil jusqu'à vous éblouir et à faire perdre
la vraie émotion de ce mot.
De
la liberté individuelle à l'individualisme, il n'y a qu'un pas, et la pente
devient raide pour aller jusqu'à l'égoïsme.
Les
idées permissives de notre société font croire que le bonheur réside uniquement
dans le fait de faire ce que l'on désire. Faire ce que l'on a envie quand on en
a envie est au bonheur ce que la restauration rapide est à la gastronomie,
c'est-à-dire : pratique, sans véritable saveur, sans pensée, et en abuser
entraîne l'écœurement.
Je
ne renie en rien le bonheur de goûter à l'instant présent, mais l'émotion en
est accentuée lorsqu'il s'inscrit dans un élan de moyen pour arriver aux rêves
que l'on souhaite.
Ceux
qui croient que tout leur est dû finissent avec rien..
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J'ai
cru des choses vraies parce que je ne croyais pas aux mensonges (Avril/Mai
2004)
Quand
rien n'a de valeur, même pas les paroles promises, la vie devient un tourment
rempli de méprise.
Quand
la raison voit la mystification, la froideur contente l'âme échaudée.
Je
crois à la profondeur des choses et non aux gouffres de l'espoir sans fin.
Je
veux mener ma vie au sommet du pic le plus haut en passant par les chemins les
plus simples.
Par
ces croyances, je suis peut-être d'un autre temps, voire même d'un autre monde.
J'ai l'impression de faire des visites dans celui-là, j'aime à le visiter, mais
je ne peux pas y vivre. J'ai le droit de rêver à mon Monde et de vouloir le
construire...
Si
rien n'est sacrifié, rien n'est obtenu, était l'un des adages d'un de mes
mentors. Comme le progrès qui avance par chaque génération, je chemine ces mots
vers une autre pensée : si rien n'est choisi, tout est perdu.
On
peut voir la vie par des images. Dernièrement, j'ai mangé dans un restaurant
japonais, plus précisément un sushi-bar, assis sur le tabouret. Les fondements
de chacun ne changent pas, mais les plats comme la vie défilent devant les
yeux. Pour quelques raisons que ce soit, certains vous attirent, d'autres vous
dégoûtent, et là, il faut choisir :
Le
téméraire stupide choisira ce qui le dégoûte et finira probablement le plat
sans jamais se plaindre et sans jamais en profiter.
Le
malingre regardera les plats passer devant lui, en rêvant au goût de chacun
sans jamais oser choisir et passera sa vie à rêver à ce qu'elle aurait pu être,
sans jamais avoir réussi à toucher le réel de ce qu'elle pouvait être.
Le
sage prendra ce qu'il lui semble bon, y goûtera en prenant garde que s'il a été
trompé par les apparences, de ne pas terminer le plat au risque de finir
intoxiqué, et saisira le prochain mets avec plus de connaissance de cette
cuisine de la vie...
Ce
site s'appelle l'homme éternel... je renaîtrai toujours de mes cendres, mes
cendres de l'esprit, du cœur ou de la raison...
Chaque
matin où je me lève est le premier jour du reste de ma vie..
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Qui s'arrête se trompe (Janvier/Mars 2004)
Voici
que je reprends un titre d'il y a deux ans, à la même époque, celui de
Janvier-Février 2002. Cet adage que je ne suivrais pas aveuglément à un autre
sens aujourd'hui.
Pour
ce retour, je ne me vois pas discourir sur un fait de société ou d'actualité,
comme il est de coutume dans cette page d'accueil, mais juste exprimer un état
d'âme d'un instant. Je me sens prisonnier volontaire de la suffisance de ma
vie. Cette suffisance est un détachement, un b-a-ba de toutes les philosophies.
Faire des choses contre lesquelles vous ne pouvez rien, qu'elles ne puissent le
moins contre vous. Fidèle à ces fondements, tous les jours je prie mon âme pour
qu'elle m'épargne la douleur, mais je l'avoue, jamais je ne ressentirai la
peur.
Lorsque
la couleur de l'existence fait peur, un épais brouillard s'enlise et plonge
l'esprit dans l'ennui. La crainte inonde l'âme. Quand on perd ce pouvoir infini
qui fait que les mots qu'on dit ne sont plus les nôtres, les yeux ne voient
plus le reflet de la vie, l'utopie des rêves s'évanouit dans la cécité.
Il
ne faut jamais fuir la réalité, car elle vous rattrape toujours. On ne peut pas
être un clandestin de la vie. Ou bien on finit jeté à l'eau
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Quand
le climat des idées devient désertique, il faut faire pleuvoir des vérités
premières. Ça rafraîchit. (Juillet/Août 2003)
Ça
y est, le temps est arrivé ! L'homme n'a plus le droit de mourir ! On a connu
des sociétés où l'homme n'avait pas le droit de parler, de penser, de
protester, mais jamais celle où l'homme n'a plus le droit de mourir.
Voici
des semaines que les mass médias crient aux vacanciers : restez à l'ombre,
sinon vous serez immolés par le soleil de l'été. Et tout ça, c'est la faute du
gouvernement qui n'a pas su garantir une température maximale à son peuple
assisté.
On
nous parle de dix mille morts, on oublie souvent de nous dire qu'ils avaient
plus de quatre-vingt-dix ans et que probablement nous avons eu les morts de
l'été et de l'automne en été. Je reconnais que pour les familles attachées,
trois mois de vie en moins n'ont pas de prix…
Mais
justement, le vrai et le seul problème de cet événement n'est-il pas que les
familles se sont tellement désengagées que non seulement elles ne s'occupent
pas elles-mêmes du sort de leurs aînés, et plus atroce encore, elles ne s'en
soucient pas une fois ceux-ci défunts. J'ai beaucoup moins entendu de critiques
sur le fait que les morts ne sont pas réclamés que sur le fait que l'État n'a
pas su prévoir la chaleur !
Nous
vivons dans une société qui se déresponsabilise. On veut nous faire croire
qu'il est plus grave que nos dirigeants ne soient pas de bons météorologues que
nos habitants soient irresponsables.
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Manque-t-on
de temps ou de civilisation ? (Mai/Juin 2003)
J'entends
dire à la télévision, dans les journaux et dans la rue que nous ne disposerions
pas suffisamment de temps libre. Je reconnais que par les temps actuels, faire
croire que la raison court les rues est un bruit que font courir les sots, mais
tendons toujours l'oreille ! On nous parle de la pénibilité du travail, de son
aménagement et de sa durée. C'est du concret. Mais il arrive que le concret ne
soit pas l'essentiel. Et je me demande si l'on n'est pas resté très en dessous
du sujet. Comment arranger le temps est une question sociale. Comment
s'arranger avec le temps est une question morale et de vie intérieure. Qui
l'évoque ? Qui en discute ? Ce n'est pas prévu.
Le
malheur de notre époque si bavarde est l'épais silence sur tout ce qui touche
au gouvernement intime de l'existence. On gave de mots l'homme collectif. Mais
l'homme privé meurt de manque. Ainsi, comme toujours, les plus nobles
intentions, quand elles prennent le chemin des mass-médias, tombent dans la
statistique, la revendication, la démagogie et les maquis du social. Je rêve
d'une information courageuse. D'une information qui mettrait le nez des gens
sur le réel. Elle serait impopulaire, bien entendu. Quelle vertu ! C'est
souvent le signe qu'on dit vrai. Le public tient aux idées reçues, surtout aux
hypocrites.
J'ai
entendu bien des propos sur la douleur de manquer de temps. Dans ce précieux
temps libre, combien d'hommes s'accomplissent ? Combien déçoivent ? La plupart
ne s'aperçoivent même pas qu'ils ont du temps. Le temps fuit ceux qui se
fuient. Leur temps n'a aucune durée, parce qu'ils n'ont aucune densité. Un
marginal de la théologie écrivait au centre du vécu : l'éternité n'est rien
d'autre que l'entière possession de soi en un seul et même instant
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L'amour est capable, elle aussi, de
servir notre époque... (Mars/Avril 2003)
Pour
certains, c'est l'intelligence qui organise la vie ; pour d'autres, l'amour est
le secret de l'univers. L'intelligence reconnaît aussi sa voie par le moyen de
l'amour, les œuvres de l'amour trouvent en l'intelligence un fondement solide.
Quand l'amour accompagne l'intelligence, il devient l'architecte d'un autre
univers ! Lève-toi, et dessine un monde nouveau, unis l'amour à l'intelligence.
Quand la flamme s'affaiblit, les yeux sont clairvoyants, mais le cœur peut
mourir. Les brûlures de la vie proviennent de nos feux, mais notre œuvre est de
créer un nouvel univers ! L'originalité est le fondement de la création : la
vie ne se réforme pas au moyen de l'imitation.
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Ne faiblissez donc pas,
et ne faites pas appel à la paix quand vous êtes les plus forts (Février 2003)
J’ai
commencé ce site en disant que je voulais écrire ici ce qui ne se lit pas
ailleurs. Je voulais même me tenir à distance de l’actualité, mais la tentation
est trop grande pour y résister. Sur les événements du moment, tout et son
contraire sont écrits, dits et analysés. Voire le plus absurde. Il y a même
plus de réponses que de questions, signe que les esprits s’échauffent avant les
brûlures de napalm.
Dans
mon initiation, l’essentiel de ce que j’ai appris, ce n’est pas de discourir,
mais de savoir poser les bonnes questions, le pourquoi est toujours plus grave
que le parce que. Dans la situation médiatique actuelle, le seul moyen de
prendre ses distances et de ne pas être dominé par l’afflux massif
d’information, c’est de se poser les bonnes questions, parfois les plus
simples, celles que Conan Doyle aurait fait poser par Sherlock Holmes.
Remontons un peu dans le temps avant le 11
septembre, et voyons : Quel conflit était source de terrorisme dans le monde ?
(Les sources du mobile) Pour le 11 septembre Qui avait le plus de facilité à
commettre des attentats aux USA ? (Les alibis) Après le 11 septembre À qui
réellement profitera le crime ? (Le mobile)
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Ce n'est pas parce qu'un sentiment
devient général qu'il est vrai (Janvier 2003).
La
vérité commence toujours son chemin suivi par une cohorte de voyous publics. Un
jour, la vérité jette un coup d'œil en arrière : les voyous ne sont plus là.
Sauf qu'aujourd'hui, les voyous sont les journalistes et que le sentiment
général est que les journalistes ne se trompent jamais.
Cela
fait maintenant plusieurs semaines que les gros titres nous parlent d'un enfant
cloné, sans la moindre commencement d'une preuve. Il a suffi aux voyous de
s'entendre dire par des illuminés "nous l'avons fait" pour que les
dévoyés dociles répètent à tout va : "ils l'ont fait !" Non sans s'en
émouvoir et condamner une dérive de la science. Nous vivons à l'époque de
"l'entendu parler". Pour savoir, il n'est plus nécessaire de
connaître, mais d'en avoir entendu parler, et cela semble suffisant pour
déclencher les réactions de chercheurs, savants, philosophes, présidents de la
république et même l'agitation du "petit gardien" que je suis. Une
agitation double, en premier lieu une exaspération habituelle contre les
journalistes racoleurs. En deuxième lieu contre tous ces savants, chercheurs ou
autres pantins qui osent crier : "arrêtez la science" avec des bribes
rabelaisiennes du passé : "la science sans conscience n'est que ruine de
l'âme". Jamais dans l'histoire, la science n'a pu être arrêtée, et en
aucun cas le progrès réalisé par l'homme – et donc par sa conscience et son âme
– ne s'est retourné définitivement contre l'humanité. Ah, je sens venir les
indignations, ceux qui pensent que le clonage entre de mauvaises mains sera
utilisé pour créer les petits disciples d'un insignifiant gourou, si c'est le
cas - ce que je ne crois pas un instant - prenez-vous-en à vous-mêmes pour
avoir banni ces chercheurs des cercles officiels, car nul n'arrête le progrès.
Il y a aussi ceux qui pensent que la science s'est déjà retournée plusieurs
fois contre l'humanité, et nous citerons les bombes atomiques, qui ont
certainement plus contribué à mettre fin aux guerres par la peur de l'autre
qu'à tuer. La bombe atomique n'a été utilisée que par un peuple historiquement
primitif, ignorant, et depuis, ce progrès a produit beaucoup plus de
kilowattheures que de mégatonnes.
Je
ne suis pas pour le clonage en particulier, je ne vois au nom de quoi j'aurais
un avis particulier là-dessus, mais je suis contre toutes les restrictions de
l'évolution de la science. Il n'y a que la peur et les certitudes qui arrêtent
le progrès, et contre la peur, disait un homme que j'admire, il n'y a qu'un
seul remède : le courage. Non, nous ne finirons pas, nous aurons des
difficultés, mais nous les surmonterons. Contrairement à un autre sentiment qui
devient général, l'humanité n'a jamais régressé, des peuplades, des
civilisations ont connu leur déchéance et en connaîtront, mais les siècles ont
toujours eu raison des pessimistes. Ce qui est aussi puéril, c'est de se
figurer qu'en se bandant les yeux devant l'inconnu, on supprime l'inconnu.
Si
vous abandonnez ces faits, prenez garde. Les charlatans s'y logeront, et les
imbéciles aussi. Pas de milieu : la science, ou l'ignorance. Si la science ne
veut pas de ces faits, l'ignorance les prendra. Vous avez refusé d'agrandir
l'esprit humain, vous augmentez la bêtise humaine. De quel droit, d'ailleurs,
dites-vous à un fait : va-t'en ? De quel droit chassez-vous une connaissance ?
De quel droit dites-vous à la découverte : je ne t'examinerai pas ? De quel
droit raturez-vous l'une des données du problème ? L'alambic doit être intègre,
le creuset chauffe pour tout le monde. Un déni de savoir est un déni de
justice.
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Premier anniversaire (Novembre/décembre
2002)
L'important
n'est pas de dire des choses nouvelles, mais des choses justes et vraies.
Voilà
un an que je tiens ce site, comme tout parent, je suis fier de ma création, et
comme toute création d'un an, il n'a rien fait d'extraordinaire !
Le
progrès ne se contente pas d'aller vite, il va en s'accélérant, en laissant de
côté ceux qui ne peuvent le suivre, c'est une loi de la nature. L'homme invente
naturellement, mais n'organise pas toujours naturellement. Le sens de la
spiritualité se perd au profit de mensonges couverts d'idéologie, l'utopie
l'emporte sur la raison, et la moralité s'évanouit. Pour nourrir l'esprit, on
se satisfait de plus en plus de petites friandises, au lieu d'un grand festin
ou d'une préparation raffinée. Je ne suis ni un grand chef, ni un petit gourou,
mais juste un observateur qui n'est pas inquiet. Non pas parce que j'ai
confiance en la masse actuelle, mais juste que la nature, et c'est-à-dire aussi
le progrès naturel de l'humanité, finira par avoir raison aussi bien des tyrans
que des sots. Pour les tyrans, je compte sur la
progression tournante de la démographie, et pour les sots, j'ose espérer la
sélection naturelle. Je vois déjà les aveugles prendre cela pour du fascisme,
mais le pouvoir, comme le poisson, pourrit toujours par la tête. Rome a perdu
son empire noyé dans la décadence de ses dirigeants, et la force de l'Occident
finira par l'ignorance de son arrogance. Se plaindre de ses excès alors que
d'autres meurent de l'insuffisance est un phénomène irrationnel, et
l'irrationnel finit toujours par se détruire. La roue tourne, et la seule
question est : "serai-je là au prochain tour ? »
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Le pays des espoirs envolés
(Août/Octobre 2002)
Mon
ennemi restera toujours le temps, je ne me battrai pas contre lui, car l'échec
serait certain. Le jour le plus triste de ma vie est celui où j'ai réalisé que
je n'existerai qu'une fois. Enfin, j'ai compris que tous les hommes naissent,
tous les hommes meurent, mais peu vivent. Encore plus rare et donc merveilleux
serait de surnager dans plusieurs vies à la fois. À chaque pas de mon destin,
les mondes dans lesquels je vis sont plus nombreux, toutefois le temps que je
peux vouer à chacun devient de plus en plus bref. Pris dans la vitesse de
l'exécution, le seul moyen de trouver encore mon chemin est de m'élever
au-dessus de ces mondes, de me détacher de moi-même et de voir d'un seul regard
la beauté de tout ce qui m'entoure. J'aime voir la vie comme une grande
fresque, les personnages à l'intérieur n'y voient pas la beauté, seuls ceux qui
la contemplent de loin peuvent s'émerveiller. De cette fresque, je crains une
partie, je vis dans mes mondes pour éviter le pays des espoirs envolés.
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Par une torche allumée, j'ai vu son cœur
brûler alors que sa lumière m'éclairait. (Mai/Juillet 2002)
Rien
n'est plus précieux pour l'homme que son ordre intérieur, et pour cela, je
revendique le droit de me tenir à distance. La plus haute affaire étant de se
gouverner soi-même. Non par égoïsme, mais par respect. En mettant de l'ordre en
nous, nous décourageons le désordre dans les autres esprits. Au soir de sa vie,
Marc Aurèle écrivait : Aujourd'hui, je me suis libéré de mes dernières chaînes,
qui n'étaient pas extérieures mais intérieures : c'étaient mes opinions.
Sénèque faisait dire à Lucilius : Voici ce qu'il vous faut faire,
désengagez-vous, rendez-vous à vous-même. Soljenitsyne à Vassoniev
: il y a quelque chose de plus important et de plus fondamental que l'ordre
social. Il n'y a rien, mais rien, qui soit plus précieux pour l'homme que son
ordre intérieur. Pas même le bien des générations futures.
Je
suis de ce monde. Mais une part de moi n'appartient pas au siècle, à la
société. Elle n'appartient ni à ma famille, ni à mes amis. Elle n'adhère ni à
mes amours, ni à mes joies, ni à mes désirs, ni à mes satisfactions, ni à mes
rires, ni à mes larmes. Ma part la plus profonde est hors de tout, hiératique,
il y a de l'infini et de l'éternel en elle. Au-dessus des malheurs comme des
bonheurs, je tiens le cœur pour rien, sans l'intelligence. Cette intelligence
qui ne s'exprime réellement que lorsqu'elle prend du recul, qu'elle s'observe
et qu'enfin elle se comprend. L'intelligence impersonnelle et souveraine, qui
donne, au-delà de tout, son assentiment à la vie.
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Motivations (Mars/Avril 2002)
C'est
une si grande banalité de dire que la culture s'abandonne à la sous-culture
médiatique qu'on croit cette banalité moins chargée de vérité pénible qu'elle
ne l'est.
Le pire serait de se laisser aller à cet
avilissement idéologique ambiante. On vit dans une époque de nivellement par le
bas. Toute ambition individuelle ou volonté d'action est jugée comme une
insulte à la masse qui ne pourra la suivre. L'éveil spirituel par une quête
personnelle est aperçu comme un acte religieux fanatique ou sectaire, tant
qu'elle n'est pas clôturée par une conception environnante.
La
pensée de l'homme ne doit pas être générée par la masse, mais par son
cheminement culturel. J'ai un mot pour notre époque : le néo-trotskisme. Alors
que nous nous inquiétions d'une occupation communiste soviétique il y a encore
quinze ans, nous nous sommes petit à petit installés dans un totalitarisme
égalitaire : Ne travaillez pas plus de trente-cinq heures, ou vous empêcherez
ceux qui veulent plus de loisirs de ne pas avoir votre niveau social. N'exposez
pas votre réussite, ou vous attiserez la convoitise génératrice d'insécurité.
Et
je vois venir le moment où on nous fera comprendre de façon indélicate :
n'exprimez pas votre savoir ou votre culture, ou les ahuris vous assailliront.
Rien d'original dans tout cela, H.G. Wells avait écrit : "Les prochaines
révolutions se feront moins contre les riches que contre les capables." Ce
n'est pas une révolution qui a eu lieu du jour au lendemain, mais plus
sournoisement, avec toujours le "bon sentiment du cœur" et "la
bonne parole" perfides de son côté. Toute pensée contraire à cette vue
égalitaire est considérée comme réactionnaire. Je ne me sens pas comme un
réactionnaire, mais comme un résistant à la misère intellectuelle.
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Qui s'arrête se trompe (Janvier/Février
2002)
Voilà
donc quelques semaines que ce site est créé. Trop court pour un bilan, suffisamment
long pour cogiter sur la satisfaction que j'en tire. Le bonheur est
généralement soit nostalgique, soit attendu. Le plus difficile étant de
découvrir le bien-être du présent.
Comme tous les optimistes, j'aime bien parler
du bon vieux temps, échafauder de nouveaux projets, me projeter dans l'avenir
ou le passé, mais l'essentiel étant de savourer l'instant présent. À vouloir
exister trop intensément, il ne faut pas vivre trop hâtivement. Je suis
persuadé que les gens passionnés sont intéressants, et quelle que soit la
passion, plus elle est soutenue, plus elle est séduisante. En ces quelques
semaines, ce site a eu très peu de visites, et ici le terme "peu"
tient un sens exagéré. Il prend le peu de temps libre qui me reste, mais il me
procure un prompt bien-être stimulant. Donc je développerai encore le contenu,
en négligeant le graphisme, le référencement, et les temps perdus.
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L'initiative du commencement
(novembre/décembre 2001)
Je
navigue sur le net depuis longtemps, j'ai presque toujours trouvé ce que je
cherchais en moins de dix clics, mais je reste toujours sur ma faim dès lors
que je m'oriente vers les écrits, certains courants de pensée et des grands
penseurs, certaines sociétés élitistes et des élites. Ne voyez ici rien de
sectaire, mais les esprits sont comme les parachutes : ils ne fonctionnent que
lorsqu'ils sont ouverts. Tout mon dessein est de provoquer une ouverture
maximale. J'espère écrire ici ce qui ne se lit pas ailleurs.
Je
crois que dans ma vie je pourrais écouter toutes les musiques que j'aime, je
crois que dans ma vie je pourrais voir tous les films que je veux, je pense
même avoir fait ma vie de façon à pouvoir faire tout ce que je veux, mais je ne
pourrais jamais avoir le temps de lire tous les livres qu'il faut pour acquérir
le savoir nécessaire. Je sais à vingt-sept ans que je ne lirai pas tous les
livres qui me font envie, voilà cette obsession qu'a déclenché la lecture en
moi. Obsession bénigne qui ne gâche en rien ma vie et même, je me trouve déposé
dans un monde tout aussi merveilleux, souple et vaste, que celui du physicien,
de l'astronome ou du mathématicien. Il y a continuité. C'est un bonheur.
L'homme, son passé, son avenir, tout cela aussi cache de l'invisible complexe,
parle d'infini, chante la musique des sphères. Ceux qui étouffent, s'ennuient,
se désespèrent, au sein de tant d'étrangetés sublimes et d'énigmes rayonnantes,
que leur chœur est ignorant, que leur intelligence manque d'amour ! Comme le
disait un héros de Claudel : le monde est si beau, qu'il faudrait poster ici
quelqu'un qui soit capable de ne pas dormir.
Ici,
vous ne trouverez pas un roman, quoique l'intention en soit romanesque, pas de
science-fiction, quoiqu'on y côtoie des mythes qui alimentent le genre, pas une
contribution scientifique, ni le véhicule d'un enseignement inconnu, ni un
témoignage, un documentaire ou une affabulation. Mais juste des idées, des
pensées, lancées par des citations dans un premier temps, et j'espère,
développées plus tard.
D'avance excusez mes
fautes d'orthographe et de syntaxe.