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L’HOMME ÉTERNEL

Mise à jour quand j’ai le temps et l’envi, le temps ne manque qu'a ceux qui se fuient

 

 

 

Huit ans après le 03 novembre 2023

 

Je viens de presque tout relire, je viens enfin de corriger une partie.

 

 

Le monde bouge rapidement. Les dirigeants ne nous mènent plus par l'espoir mais par l'effroi :

 Il paraît que nous avons failli tous mourir d'un virus, peu sont morts et tous avons perdu de la liberté.

On a voulu nous faire croire que le libre arbitre pouvait tuer.

Et ceci continue avec la Russie, l'écologie, la Palestine…

La pensée unique tente de s'imposer, elle est en bonne voie…

Les résistants sont peu nombreux. Le monde est devenu un seul état :

le Crétinistan

Certes il y a des réfractaires, mais d'où je suis, je ne vois pas leurs lumières.

 

Aussi inquiétant, c’est la masse qui s'agrandit rapidement, non pas que le nombre d'habitants augmentant soit angoissant, mais la masse qui compose l'ignorance des peuples.

Cette masse crétinisée ne voit les choses que par un prisme binaire et il s’agit pour chacun d’être dans son bon camps, celui de la bien-pensance dominante.

 

La résistance intellectuelle à une pensée générale étant le salue de l’âme,

cette résistance a déclenché en moi, une envie,  venue d'une idée simple mais ô combien ardue pour nos contemporains : Voir les choses comme elles sont.

 Je me suis lancé dans l'écriture d'un dictionnaire de définition inspiré d'Ambroce Bierce : Donner à chaque mot-non sans humour, distance et insolence-une pensée afin d’entrevoir une réflexion et en espérer une lucidité   

Peut-être pour dire à cette époque :

Je te connais, je sais qui tu es, ta déliquescence me touche, mais je me dois de prendre une distance, cette hauteur nécessaire qui permet d’observer sans sombrer.

 

è Le dictionnaire qui permet de voir les choses comme elles ont /Ou/ le lexique du réel ß

 

 

 

 

 

 

 

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Je suis Charlie  11 01 15

 

Désormais, c’est à croire que j’ai pris le rythme de n'écrire que tous les deux ans, et encore il aura fallu que des « sales gosses » gauchisants se fassent tuer pour avoir caricaturé des religieux. Comme quoi ce dont je me tiens loin intellectuellement – les gauchisants et les religieux - peut me toucher de près sentimentalement.

Alors, vu que j'ai rejoint ce mouvement "Je suis Charlie", je vais l'assumer jusqu'au bout :

Un premier "Je suis Charlie" comme tout le monde, non pas que je me sente proche de leurs idées ou que j'aie eu à partager, à un moment de ma vie, leur vision ou leur façon de faire, mais juste pour exprimer qu'ils n'avaient pas à mourir pour des caricatures, que même des "sales gosses" gauchisants doivent pouvoir dessiner les caricatures qu'ils souhaitent. Je plains tous ceux qui n'ont pas compris que ce "Je suis Charlie" est juste pour affirmer que je veux, sans crainte, avoir le droit de dire, de caricaturer ce que je veux. Ils en avaient le droit, et pourtant ils en sont morts !

Mais peu à peu, c'est en train de prendre forme en moi, un second "Je suis Charlie", le Charlie anticléricale. Cette pensée gravée sur des pierres au fond de mon âme commençait à s'estomper, et il n'aura pas fallu plus qu'une feuille de dessin qui se tâche de sang pour la révéler à nouveau. En effet, il n'y a qu'au nom de la religion qu'un homme en tue dix, en même temps que mille l'applaudissent : ça, j'aurais pu le partager avec Charlie, et personne aujourd'hui ne vient attaquer les religions, alors que c'est justement ce qui a causé leur mort.

On nous parle de religion de paix et d'amour, alors que je n'en connais aucune,

Pour le judaïsme, je connais les conquêtes militaires de pays de Canaan et ces paroles de la Torah : "L'Éternel parla ainsi à Moïse : 'Parle aux enfants d'Israël en ces termes : Comme vous allez passer le Jourdain pour atteindre le pays de Canaan, quand vous aurez chassé devant vous tous les habitants de ce pays, vous anéantirez tous leurs symboles, et ruinerez tous leurs hauts-lieux. Vous conquérerez ainsi le pays et vous vous y établirez ; car c'est à vous que je le donne à titre de possession. Or, si vous ne dépossédez pas à votre profit tous les habitants de ce pays, ceux que vous aurez épargnés seront comme des épines dans vos yeux et comme des aiguillons à vos flancs : ils vous harcèleront sur le territoire que vous occuperez ; et alors, ce que j'ai résolu de leur faire, je le ferai à vous-mêmes.'"

Pour la chrétienté, je connais le dieu vengeur de l'Ancien Testament et dans le Nouveau : "Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je règnasse sur eux, et tuez-les en ma présence." sans parler de "œil pour œil et dent pour dent", ou plus proche de nous, Arnaud Amaury déclarant lors du sac de Béziers à des soldats qui lui demandaient comment distinguer les bons fidèles des hérétiques : "Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens."

Pour l'islam, je connais un prophète guerrier, ordonnant dans le Coran : le combat jusqu’à ce que la religion soit que l’islam et de tuer les infidèles où que vous les trouviez.

Paix et amour sont aux religions ce que le Coca Zéro est au vrai coca, c'est-à-dire une adaptation au marché, et il y aura toujours des puristes qui préféreront le goût de l'original.

Là, je ne suis plus un Charlie, mais je me sens Charlie !

 

[correction 2024 : L’émotion de l’instant et la profondeur de pensée sont antinomique, l’envie de s’associer à une cause l’a emporté sur l’analyse détaillée, et m’ont fait devenir un autre l’instant d’un instant, et au final je suis moi-même et très loin d’un Charlie, je n’ai pas effacé mes erreurs, je les laisse barrées sous mes yeux pour ne pas les voir ]

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La trace et les marques (décembre 2012)

 

Voilà plus de 10 ans que ces pages existent, voilà plus de 2 ans que je n'ai rien écrit, et voilà donc, comme écrit dans le sous-titre, que je me fuis ? Je m'échappe certainement à une part de moi-même pour accueillir plus facilement les autres, mon "intériorité" diminue alors que ce qui m'entoure s'enrichit, à croire que ce ne peut être qu'une vase communicante, que notre âme a une mesure.

Alors comme le disait Jung, les plus belles conversations sont parfois celles qui restent anonymes, les murs de séparation sont devenus transparents pour les autres, seul moi je les ressens. La trace de ce qu'on est, les marques de ce qu'on a traversé, restent pour toujours ancrées au plus profond de l'être. J'ai appris que c'est ça prendre de l'âge, que c'est cela qui nous vieillit : le poids des innocences tuées que l'on porte en nous, car pour le reste je suis toujours le même, l'envie, l'espoir et l'optimisme...

 

 

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J'ai souvent dit que ceux qui ne s'acceptaient pas tout entier étaient contrefaits, je viens de trouver là-dessus une pensée supplémentaire (Mars 2010).

C'est une grande chose de ne jouer qu'un seul personnage. Or, sauf le sage, personne ne le fait ; nous tous, nous sommes multiformes. Souvent nous changeons de rôle, et nous en prenons un contraire à celui que nous dépouillons. Impose-toi donc de garder ta forme et de te conserver tel jusqu'à la fin. Fais en sorte qu'on puisse au moins te reconnaître.

Comment dire mieux que, pour avoir une unité, il faut se forcer, et qu'ainsi l'unité est le contraire de cette conformité à la nature. Mais pour se créer, il ne faut pas se laisser porter, et pour se détruire, il suffit d'un instant d'inattention…

 

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Il faut voir la réalité pour pouvoir atteindre la liberté (novembre 2009).

Un autre jour passe et rien ne semble pareil, un nouvel ordre dans ma vie. Je regarde le ciel et je me sens si vivant. En regardant en moi, je vois un arc-en-ciel d'émotions, virevoltant dans un ciel ouvert.

Nous sommes tous les mêmes dans le monde, on veut juste être aimés, que l'on soit perdu, avec nos cicatrices, ou en attendant notre voie.

La sagesse et le courage sont mes coéquipiers pour traverser l'éternité

Je sais que parfois l'esprit est réticent à la vérité et que la joie se perd. On est moins en contact avec ces émotions jusqu'à en perdre le chemin, mais à chaque fois que je tombe, ma tête rebondit. Je commence à croire que rien ne peut m'arrêter, je ressens qu'il n'y a pas de limite à ma liberté, que le ciel est ouvert et clair, que je serai le gagnant de toutes les peurs cachées, en étant simplement vrai avec moi-même.

 

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L'amour de soi fait le bien des autres (Juin 2008).

Voilà bien longtemps que je n'avais pas écrit sur ce site, cet ancêtre de blog que je laisse dans l'état, avec son fond bleu et sa mise en page désuète.

J'étais parti loin, loin de ce que je suis, loin de mon âme. Cette âme que je tiens au-dessus de tout. Ne criez pas à l'égoïsme ni au manque de modestie. Deux millénaires de déni de soi et quelques dizaines d'années de collectivisme ont eu raison de beaucoup de pensées.

Je suis toujours curieux de tout, et dans mes rencontres, j'ai croisé des croyants. Voilà pourquoi je suis parti loin de moi-même. Non pas que quelques évangélistes aient pu me convaincre que je suis qu'un sous-dieu, alors que tout mon dessein est de devenir un grand homme, mais je les ai juste fréquentés et accepté qu'on me traite comme se traitent ces sous-dieux.

Athée, mais avec le goût des autres, je me suis laissé traiter de la sorte par amour et pour comprendre. Il m'a fallu du temps pour concevoir que tous ces gens qui font un déni d'eux-mêmes et qui placent l'imaginaire au-dessus de leur importance ne peuvent être que néfastes.

Toute personne qui ne se respecte pas plus que quoi que ce soit ne peut avoir un respect pour autrui. La croyance est un déni de l'évidence, car tout esprit aimant aller jusqu'au bout des choses doutera de sa foi et en un dieu le père. Ce déni de soi entraîne un mal-être de type schizophrénique, et comment respecter totalement l'âme des autres, l'esprit des autres si on lobotomise volontairement le sien ?

Être bien avec soi-même devrait être une obligation légale avant de se mélanger avec autrui. Car le mal d'esprit est une peste mutante, contagieuse et difficile à chasser.

Alors croyants, sauvez votre âme avant qu'elle ne vous soit totalement dérobée, et aux autres intégristes et religieux, que la peste ne reste qu'avec vous.

Amen.

 

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La magie   2005 (en cours d’écriture…) inachevé

 

La magie c’est quelque chose de plus fort que le reste. Assez fort d’être aimé. Quelque chose qui sait exister longtemps. Sûr et calme, on reconnaît la magie tout de suite. Quand on la voit, on ressent ce besoin de l’approcher et se désir de la conserver.

La magie ne peut être trouvée que si il n’y a pas de besoin précis, ni aucun manque et par des être humains qui ont l’esprit lucide et sans calcul. La magie demande un sentiment pur, la magie doit être un luxe. La magie est aussi égoïste que l’amour. On a un certain besoin pour l’autre parce que cet être humain nous rend plus heureux.

 La magie prend en donnant. La magie peut avoir de la passion mais cette passion ne devient jamais destructrice.

C’est une affection pleine d’estime, pleine d’admiration. Avant tout la confiance, sans elle on a peur d’être soi, d’être honnête. Pour créer cette magie il ne suffit pas d’être honnête avec l’autre mais avant tout avec soi-même. La tendresse de la magie est la plus belle.

Même le désir brut n’est plus un désir brut. Pourtant il existe au débit. Pour aimer la bouche de quelqu’un on a besoin de cet instinct d’animal. Il faut beaucoup de temps et encore plus de patience pour arriver au but de cette magie. C’est la différance entre l’amour magique et la passion destructrice : Le temps…

Le temps fatigue, on se retrouve vide, un peu mort et parfois plein de regret. Pour la magie le temps n’existe pas. Il apporte de plus en plus de bonheur. Un bonheur de plus en plus profond. La magie veut être créer et vivre par beaucoup d’heures heureuses. De tout cela naît la complicité et la plus belle des amitiés.

La magie atteint son stade le plus parfait si ni la distance ni les devoirs ne la troublent.

De se sentir proche l’un de l’autre à tout moment, que la solitude involontaire et parfois triste n’existe plus.

 

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Passion, je te connais et je te hais, va-t'en" (Juin 2005).

Une petite phrase de Baudelaire qui m'a toujours fait réfléchir.

Je te connais et je te hais. Voilà une opinion claire. Mais Baudelaire ajoute "va-t'en". C'est ce "va-t'en" qui m'a touché. Ce petit "va-t'en" signifie que Baudelaire fait encore un geste pour chasser la passion, un petit geste humain, dans lequel il y a de la fureur, mais aussi de l'impuissance et du regret.

C'est que cette passion dont parle Baudelaire, ce n'est pas l'amour. Dans la passion, ce que l'on aime, ce n'est pas l'autre, c'est l'image de soi, agrandie, magnifiée, que l'autre vous renvoie. Ce qu'on aime, c'est une idée délirante de l'amour, l'idée que l'on peut atteindre, que l'on va atteindre à un état surhumain. Une chose est de vouloir le bien de l'autre. Cela, c'est l'amour. Une chose est de n'attendre son propre bien que de l'autre. Et cela, c'est la passion. La passion, c'est l'état dans lequel on ne se possède plus. On ne se possède plus, et en même temps on dévore celui à cause de qui l'on ne se possède plus. On est détruit et on détruit. On ne voit pas l'autre, parce que pour voir, il faut se tenir à distance. On l'invente et on invente dans l'imaginaire ce qui n'existera pas dans le réel.

L'amour, au contraire, c'est la possession de soi. Ou plutôt il faudrait dire que seule la possession de soi-même permet l'amour.

Aimer les autres comme vous-même, cela signifie : avant de vous mêler d'aimer un ou une autre, sachez vous aimer vous-même, c'est-à-dire vous posséder vous-même. À partir du moment où vous savez vous posséder, vous pouvez aimer un autre ; c'est-à-dire le fortifier au lieu de le détruire, l'aider à être véridique, à conquérir son bonheur. Mais cela, c'est beaucoup plus difficile que de se laisser aller à la passion. La passion par rapport à l'amour, c'est la fascination, ce n'est pas l'illumination.

Vous me direz qu'il faut l'avoir connue. C'est peut-être vrai. Mais quand on l'a connue, et donc quand on a connu la souffrance, on commence à penser qu'il faut peut-être avoir tout connu dans sa vie, mais qu'il suffit peut-être juste de connaître le bonheur.

 

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La question (Mai 2005)

 

Il est une question que j'aime poser à toutes les personnes qui se rapprochent de moi un instant. Je leur demande : 'Si vous pouviez avoir un pouvoir surnaturel, lequel choisiriez-vous ?' Je ne prétends pas connaître une personne à partir d'une réponse, mais je les renvoie dans leurs rêves, dans leur profondeur, là où souvent plus personne n'ose y parler. Notre société, qui se croit très évoluée parce que délurée, a oublié sur son chemin l'homme intérieur, l'accomplissement personnel, le rêve intérieur. Peut-être par peur de se trouver vide, on n'ose plus regarder en dedans. Il est une autre excuse de ne plus se regarder soi-même, c'est l'anti-nombrilisme pour un abandon de soi au profit de tous, mais encore faut-il savoir ce que l'on abandonne. On aura beau accumuler des jarres vides les unes près des autres, mais si on n'a pas pris le soin de les remplir, ce ne sera qu'une accumulation de terre sèche

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Contre la peur un seul remède : le courage  (Janvier/Avril 2005)

 

Je veux retravailler comme voici 11 ans. Je sentais alors, derrière moi, une forte et grave poussée : c'était l'amour de mon destin, une grande idée de tout, une force répandue dans le monde et dans mon dos, rassemblée afin de me diriger vers un secret.

Il n'y a qu'une voie, pour la création, pour la santé et le bonheur, c'est la pureté ; et si le vice demeure tout de même, moins facile à réduire qu'on ne pourrait le croire, il doit être exorcisé de loin, à fond, mais il ne faut pas le laisser nous investir par son ombre chaque jour. On ne se détruit jamais que dans un moment d'inattention.

Espérance, travail. Et quel que soit le travail, on ne travaille jamais assez. Je n'appelle pas travail uniquement la besogne matérielle, mais l'activité cérébrale en général. Espérance : en alchimie, l'espérance se fonde sur la certitude qu'il y a un but. Je n'aurais pas commencé si je n'avais pas cru que ce but existe et qu'il est possible de l'atteindre

 

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Une pensée commune pour des pensées égoïstes (juin/décembre 2004)

 

Je me méfie de l'idée que donne notre société à la liberté . Pour reprendre une pensée de K. Gibran : en vérité, ce que vous appelez liberté devient votre chaîne, ses anneaux brillent au soleil jusqu'à vous éblouir et à faire perdre la vraie émotion de ce mot.

De la liberté individuelle à l'individualisme, il n'y a qu'un pas, et la pente devient raide pour aller jusqu'à l'égoïsme.

Les idées permissives de notre société font croire que le bonheur réside uniquement dans le fait de faire ce que l'on désire. Faire ce que l'on a envie quand on en a envie est au bonheur ce que la restauration rapide est à la gastronomie, c'est-à-dire : pratique, sans véritable saveur, sans pensée, et en abuser entraîne l'écœurement.

Je ne renie en rien le bonheur de goûter à l'instant présent, mais l'émotion en est accentuée lorsqu'il s'inscrit dans un élan de moyen pour arriver aux rêves que l'on souhaite.

Ceux qui croient que tout leur est dû finissent avec rien..

 

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J'ai cru des choses vraies parce que je ne croyais pas aux mensonges (Avril/Mai 2004)

Quand rien n'a de valeur, même pas les paroles promises, la vie devient un tourment rempli de méprise.

Quand la raison voit la mystification, la froideur contente l'âme échaudée.

Je crois à la profondeur des choses et non aux gouffres de l'espoir sans fin.

Je veux mener ma vie au sommet du pic le plus haut en passant par les chemins les plus simples.

Par ces croyances, je suis peut-être d'un autre temps, voire même d'un autre monde. J'ai l'impression de faire des visites dans celui-là, j'aime à le visiter, mais je ne peux pas y vivre. J'ai le droit de rêver à mon Monde et de vouloir le construire...

Si rien n'est sacrifié, rien n'est obtenu, était l'un des adages d'un de mes mentors. Comme le progrès qui avance par chaque génération, je chemine ces mots vers une autre pensée : si rien n'est choisi, tout est perdu.

On peut voir la vie par des images. Dernièrement, j'ai mangé dans un restaurant japonais, plus précisément un sushi-bar, assis sur le tabouret. Les fondements de chacun ne changent pas, mais les plats comme la vie défilent devant les yeux. Pour quelques raisons que ce soit, certains vous attirent, d'autres vous dégoûtent, et là, il faut choisir :

Le téméraire stupide choisira ce qui le dégoûte et finira probablement le plat sans jamais se plaindre et sans jamais en profiter.

Le malingre regardera les plats passer devant lui, en rêvant au goût de chacun sans jamais oser choisir et passera sa vie à rêver à ce qu'elle aurait pu être, sans jamais avoir réussi à toucher le réel de ce qu'elle pouvait être.

Le sage prendra ce qu'il lui semble bon, y goûtera en prenant garde que s'il a été trompé par les apparences, de ne pas terminer le plat au risque de finir intoxiqué, et saisira le prochain mets avec plus de connaissance de cette cuisine de la vie...

Ce site s'appelle l'homme éternel... je renaîtrai toujours de mes cendres, mes cendres de l'esprit, du cœur ou de la raison...

Chaque matin où je me lève est le premier jour du reste de ma vie..

 

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Qui s'arrête se trompe (Janvier/Mars 2004)

Voici que je reprends un titre d'il y a deux ans, à la même époque, celui de Janvier-Février 2002. Cet adage que je ne suivrais pas aveuglément à un autre sens aujourd'hui.

Pour ce retour, je ne me vois pas discourir sur un fait de société ou d'actualité, comme il est de coutume dans cette page d'accueil, mais juste exprimer un état d'âme d'un instant. Je me sens prisonnier volontaire de la suffisance de ma vie. Cette suffisance est un détachement, un b-a-ba de toutes les philosophies. Faire des choses contre lesquelles vous ne pouvez rien, qu'elles ne puissent le moins contre vous. Fidèle à ces fondements, tous les jours je prie mon âme pour qu'elle m'épargne la douleur, mais je l'avoue, jamais je ne ressentirai la peur.

Lorsque la couleur de l'existence fait peur, un épais brouillard s'enlise et plonge l'esprit dans l'ennui. La crainte inonde l'âme. Quand on perd ce pouvoir infini qui fait que les mots qu'on dit ne sont plus les nôtres, les yeux ne voient plus le reflet de la vie, l'utopie des rêves s'évanouit dans la cécité.

Il ne faut jamais fuir la réalité, car elle vous rattrape toujours. On ne peut pas être un clandestin de la vie. Ou bien on finit jeté à l'eau

 

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Quand le climat des idées devient désertique, il faut faire pleuvoir des vérités premières. Ça rafraîchit. (Juillet/Août 2003)

Ça y est, le temps est arrivé ! L'homme n'a plus le droit de mourir ! On a connu des sociétés où l'homme n'avait pas le droit de parler, de penser, de protester, mais jamais celle où l'homme n'a plus le droit de mourir.

Voici des semaines que les mass médias crient aux vacanciers : restez à l'ombre, sinon vous serez immolés par le soleil de l'été. Et tout ça, c'est la faute du gouvernement qui n'a pas su garantir une température maximale à son peuple assisté.

On nous parle de dix mille morts, on oublie souvent de nous dire qu'ils avaient plus de quatre-vingt-dix ans et que probablement nous avons eu les morts de l'été et de l'automne en été. Je reconnais que pour les familles attachées, trois mois de vie en moins n'ont pas de prix…

Mais justement, le vrai et le seul problème de cet événement n'est-il pas que les familles se sont tellement désengagées que non seulement elles ne s'occupent pas elles-mêmes du sort de leurs aînés, et plus atroce encore, elles ne s'en soucient pas une fois ceux-ci défunts. J'ai beaucoup moins entendu de critiques sur le fait que les morts ne sont pas réclamés que sur le fait que l'État n'a pas su prévoir la chaleur !

Nous vivons dans une société qui se déresponsabilise. On veut nous faire croire qu'il est plus grave que nos dirigeants ne soient pas de bons météorologues que nos habitants soient irresponsables.

 

 

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Manque-t-on de temps ou de civilisation ? (Mai/Juin 2003)

J'entends dire à la télévision, dans les journaux et dans la rue que nous ne disposerions pas suffisamment de temps libre. Je reconnais que par les temps actuels, faire croire que la raison court les rues est un bruit que font courir les sots, mais tendons toujours l'oreille ! On nous parle de la pénibilité du travail, de son aménagement et de sa durée. C'est du concret. Mais il arrive que le concret ne soit pas l'essentiel. Et je me demande si l'on n'est pas resté très en dessous du sujet. Comment arranger le temps est une question sociale. Comment s'arranger avec le temps est une question morale et de vie intérieure. Qui l'évoque ? Qui en discute ? Ce n'est pas prévu.

Le malheur de notre époque si bavarde est l'épais silence sur tout ce qui touche au gouvernement intime de l'existence. On gave de mots l'homme collectif. Mais l'homme privé meurt de manque. Ainsi, comme toujours, les plus nobles intentions, quand elles prennent le chemin des mass-médias, tombent dans la statistique, la revendication, la démagogie et les maquis du social. Je rêve d'une information courageuse. D'une information qui mettrait le nez des gens sur le réel. Elle serait impopulaire, bien entendu. Quelle vertu ! C'est souvent le signe qu'on dit vrai. Le public tient aux idées reçues, surtout aux hypocrites.

J'ai entendu bien des propos sur la douleur de manquer de temps. Dans ce précieux temps libre, combien d'hommes s'accomplissent ? Combien déçoivent ? La plupart ne s'aperçoivent même pas qu'ils ont du temps. Le temps fuit ceux qui se fuient. Leur temps n'a aucune durée, parce qu'ils n'ont aucune densité. Un marginal de la théologie écrivait au centre du vécu : l'éternité n'est rien d'autre que l'entière possession de soi en un seul et même instant

 

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L'amour est capable, elle aussi, de servir notre époque... (Mars/Avril 2003)

Pour certains, c'est l'intelligence qui organise la vie ; pour d'autres, l'amour est le secret de l'univers. L'intelligence reconnaît aussi sa voie par le moyen de l'amour, les œuvres de l'amour trouvent en l'intelligence un fondement solide. Quand l'amour accompagne l'intelligence, il devient l'architecte d'un autre univers ! Lève-toi, et dessine un monde nouveau, unis l'amour à l'intelligence. Quand la flamme s'affaiblit, les yeux sont clairvoyants, mais le cœur peut mourir. Les brûlures de la vie proviennent de nos feux, mais notre œuvre est de créer un nouvel univers ! L'originalité est le fondement de la création : la vie ne se réforme pas au moyen de l'imitation.

 

 

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Ne faiblissez donc pas, et ne faites pas appel à la paix quand vous êtes les plus forts (Février 2003)

J’ai commencé ce site en disant que je voulais écrire ici ce qui ne se lit pas ailleurs. Je voulais même me tenir à distance de l’actualité, mais la tentation est trop grande pour y résister. Sur les événements du moment, tout et son contraire sont écrits, dits et analysés. Voire le plus absurde. Il y a même plus de réponses que de questions, signe que les esprits s’échauffent avant les brûlures de napalm.

Dans mon initiation, l’essentiel de ce que j’ai appris, ce n’est pas de discourir, mais de savoir poser les bonnes questions, le pourquoi est toujours plus grave que le parce que. Dans la situation médiatique actuelle, le seul moyen de prendre ses distances et de ne pas être dominé par l’afflux massif d’information, c’est de se poser les bonnes questions, parfois les plus simples, celles que Conan Doyle aurait fait poser par Sherlock Holmes.

 Remontons un peu dans le temps avant le 11 septembre, et voyons : Quel conflit était source de terrorisme dans le monde ? (Les sources du mobile) Pour le 11 septembre Qui avait le plus de facilité à commettre des attentats aux USA ? (Les alibis) Après le 11 septembre À qui réellement profitera le crime ? (Le mobile)

 

 

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Ce n'est pas parce qu'un sentiment devient général qu'il est vrai (Janvier 2003).

La vérité commence toujours son chemin suivi par une cohorte de voyous publics. Un jour, la vérité jette un coup d'œil en arrière : les voyous ne sont plus là. Sauf qu'aujourd'hui, les voyous sont les journalistes et que le sentiment général est que les journalistes ne se trompent jamais.

Cela fait maintenant plusieurs semaines que les gros titres nous parlent d'un enfant cloné, sans la moindre commencement d'une preuve. Il a suffi aux voyous de s'entendre dire par des illuminés "nous l'avons fait" pour que les dévoyés dociles répètent à tout va : "ils l'ont fait !" Non sans s'en émouvoir et condamner une dérive de la science. Nous vivons à l'époque de "l'entendu parler". Pour savoir, il n'est plus nécessaire de connaître, mais d'en avoir entendu parler, et cela semble suffisant pour déclencher les réactions de chercheurs, savants, philosophes, présidents de la république et même l'agitation du "petit gardien" que je suis. Une agitation double, en premier lieu une exaspération habituelle contre les journalistes racoleurs. En deuxième lieu contre tous ces savants, chercheurs ou autres pantins qui osent crier : "arrêtez la science" avec des bribes rabelaisiennes du passé : "la science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Jamais dans l'histoire, la science n'a pu être arrêtée, et en aucun cas le progrès réalisé par l'homme – et donc par sa conscience et son âme – ne s'est retourné définitivement contre l'humanité. Ah, je sens venir les indignations, ceux qui pensent que le clonage entre de mauvaises mains sera utilisé pour créer les petits disciples d'un insignifiant gourou, si c'est le cas - ce que je ne crois pas un instant - prenez-vous-en à vous-mêmes pour avoir banni ces chercheurs des cercles officiels, car nul n'arrête le progrès. Il y a aussi ceux qui pensent que la science s'est déjà retournée plusieurs fois contre l'humanité, et nous citerons les bombes atomiques, qui ont certainement plus contribué à mettre fin aux guerres par la peur de l'autre qu'à tuer. La bombe atomique n'a été utilisée que par un peuple historiquement primitif, ignorant, et depuis, ce progrès a produit beaucoup plus de kilowattheures que de mégatonnes.

Je ne suis pas pour le clonage en particulier, je ne vois au nom de quoi j'aurais un avis particulier là-dessus, mais je suis contre toutes les restrictions de l'évolution de la science. Il n'y a que la peur et les certitudes qui arrêtent le progrès, et contre la peur, disait un homme que j'admire, il n'y a qu'un seul remède : le courage. Non, nous ne finirons pas, nous aurons des difficultés, mais nous les surmonterons. Contrairement à un autre sentiment qui devient général, l'humanité n'a jamais régressé, des peuplades, des civilisations ont connu leur déchéance et en connaîtront, mais les siècles ont toujours eu raison des pessimistes. Ce qui est aussi puéril, c'est de se figurer qu'en se bandant les yeux devant l'inconnu, on supprime l'inconnu.

Si vous abandonnez ces faits, prenez garde. Les charlatans s'y logeront, et les imbéciles aussi. Pas de milieu : la science, ou l'ignorance. Si la science ne veut pas de ces faits, l'ignorance les prendra. Vous avez refusé d'agrandir l'esprit humain, vous augmentez la bêtise humaine. De quel droit, d'ailleurs, dites-vous à un fait : va-t'en ? De quel droit chassez-vous une connaissance ? De quel droit dites-vous à la découverte : je ne t'examinerai pas ? De quel droit raturez-vous l'une des données du problème ? L'alambic doit être intègre, le creuset chauffe pour tout le monde. Un déni de savoir est un déni de justice.

 

 

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Premier anniversaire (Novembre/décembre 2002)

L'important n'est pas de dire des choses nouvelles, mais des choses justes et vraies.

Voilà un an que je tiens ce site, comme tout parent, je suis fier de ma création, et comme toute création d'un an, il n'a rien fait d'extraordinaire !

Le progrès ne se contente pas d'aller vite, il va en s'accélérant, en laissant de côté ceux qui ne peuvent le suivre, c'est une loi de la nature. L'homme invente naturellement, mais n'organise pas toujours naturellement. Le sens de la spiritualité se perd au profit de mensonges couverts d'idéologie, l'utopie l'emporte sur la raison, et la moralité s'évanouit. Pour nourrir l'esprit, on se satisfait de plus en plus de petites friandises, au lieu d'un grand festin ou d'une préparation raffinée. Je ne suis ni un grand chef, ni un petit gourou, mais juste un observateur qui n'est pas inquiet. Non pas parce que j'ai confiance en la masse actuelle, mais juste que la nature, et c'est-à-dire aussi le progrès naturel de l'humanité, finira par avoir raison aussi bien des tyrans que des sots. Pour les tyrans, je compte sur la progression tournante de la démographie, et pour les sots, j'ose espérer la sélection naturelle. Je vois déjà les aveugles prendre cela pour du fascisme, mais le pouvoir, comme le poisson, pourrit toujours par la tête. Rome a perdu son empire noyé dans la décadence de ses dirigeants, et la force de l'Occident finira par l'ignorance de son arrogance. Se plaindre de ses excès alors que d'autres meurent de l'insuffisance est un phénomène irrationnel, et l'irrationnel finit toujours par se détruire. La roue tourne, et la seule question est : "serai-je là au prochain tour ? »

 

 

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Le pays des espoirs envolés (Août/Octobre 2002)

Mon ennemi restera toujours le temps, je ne me battrai pas contre lui, car l'échec serait certain. Le jour le plus triste de ma vie est celui où j'ai réalisé que je n'existerai qu'une fois. Enfin, j'ai compris que tous les hommes naissent, tous les hommes meurent, mais peu vivent. Encore plus rare et donc merveilleux serait de surnager dans plusieurs vies à la fois. À chaque pas de mon destin, les mondes dans lesquels je vis sont plus nombreux, toutefois le temps que je peux vouer à chacun devient de plus en plus bref. Pris dans la vitesse de l'exécution, le seul moyen de trouver encore mon chemin est de m'élever au-dessus de ces mondes, de me détacher de moi-même et de voir d'un seul regard la beauté de tout ce qui m'entoure. J'aime voir la vie comme une grande fresque, les personnages à l'intérieur n'y voient pas la beauté, seuls ceux qui la contemplent de loin peuvent s'émerveiller. De cette fresque, je crains une partie, je vis dans mes mondes pour éviter le pays des espoirs envolés.

 

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Par une torche allumée, j'ai vu son cœur brûler alors que sa lumière m'éclairait. (Mai/Juillet 2002)

Rien n'est plus précieux pour l'homme que son ordre intérieur, et pour cela, je revendique le droit de me tenir à distance. La plus haute affaire étant de se gouverner soi-même. Non par égoïsme, mais par respect. En mettant de l'ordre en nous, nous décourageons le désordre dans les autres esprits. Au soir de sa vie, Marc Aurèle écrivait : Aujourd'hui, je me suis libéré de mes dernières chaînes, qui n'étaient pas extérieures mais intérieures : c'étaient mes opinions. Sénèque faisait dire à Lucilius : Voici ce qu'il vous faut faire, désengagez-vous, rendez-vous à vous-même. Soljenitsyne à Vassoniev : il y a quelque chose de plus important et de plus fondamental que l'ordre social. Il n'y a rien, mais rien, qui soit plus précieux pour l'homme que son ordre intérieur. Pas même le bien des générations futures.

Je suis de ce monde. Mais une part de moi n'appartient pas au siècle, à la société. Elle n'appartient ni à ma famille, ni à mes amis. Elle n'adhère ni à mes amours, ni à mes joies, ni à mes désirs, ni à mes satisfactions, ni à mes rires, ni à mes larmes. Ma part la plus profonde est hors de tout, hiératique, il y a de l'infini et de l'éternel en elle. Au-dessus des malheurs comme des bonheurs, je tiens le cœur pour rien, sans l'intelligence. Cette intelligence qui ne s'exprime réellement que lorsqu'elle prend du recul, qu'elle s'observe et qu'enfin elle se comprend. L'intelligence impersonnelle et souveraine, qui donne, au-delà de tout, son assentiment à la vie.

 

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Motivations (Mars/Avril 2002)

C'est une si grande banalité de dire que la culture s'abandonne à la sous-culture médiatique qu'on croit cette banalité moins chargée de vérité pénible qu'elle ne l'est.

 Le pire serait de se laisser aller à cet avilissement idéologique ambiante. On vit dans une époque de nivellement par le bas. Toute ambition individuelle ou volonté d'action est jugée comme une insulte à la masse qui ne pourra la suivre. L'éveil spirituel par une quête personnelle est aperçu comme un acte religieux fanatique ou sectaire, tant qu'elle n'est pas clôturée par une conception environnante.

La pensée de l'homme ne doit pas être générée par la masse, mais par son cheminement culturel. J'ai un mot pour notre époque : le néo-trotskisme. Alors que nous nous inquiétions d'une occupation communiste soviétique il y a encore quinze ans, nous nous sommes petit à petit installés dans un totalitarisme égalitaire : Ne travaillez pas plus de trente-cinq heures, ou vous empêcherez ceux qui veulent plus de loisirs de ne pas avoir votre niveau social. N'exposez pas votre réussite, ou vous attiserez la convoitise génératrice d'insécurité.

Et je vois venir le moment où on nous fera comprendre de façon indélicate : n'exprimez pas votre savoir ou votre culture, ou les ahuris vous assailliront. Rien d'original dans tout cela, H.G. Wells avait écrit : "Les prochaines révolutions se feront moins contre les riches que contre les capables." Ce n'est pas une révolution qui a eu lieu du jour au lendemain, mais plus sournoisement, avec toujours le "bon sentiment du cœur" et "la bonne parole" perfides de son côté. Toute pensée contraire à cette vue égalitaire est considérée comme réactionnaire. Je ne me sens pas comme un réactionnaire, mais comme un résistant à la misère intellectuelle.

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Qui s'arrête se trompe (Janvier/Février 2002)

Voilà donc quelques semaines que ce site est créé. Trop court pour un bilan, suffisamment long pour cogiter sur la satisfaction que j'en tire. Le bonheur est généralement soit nostalgique, soit attendu. Le plus difficile étant de découvrir le bien-être du présent.

 Comme tous les optimistes, j'aime bien parler du bon vieux temps, échafauder de nouveaux projets, me projeter dans l'avenir ou le passé, mais l'essentiel étant de savourer l'instant présent. À vouloir exister trop intensément, il ne faut pas vivre trop hâtivement. Je suis persuadé que les gens passionnés sont intéressants, et quelle que soit la passion, plus elle est soutenue, plus elle est séduisante. En ces quelques semaines, ce site a eu très peu de visites, et ici le terme "peu" tient un sens exagéré. Il prend le peu de temps libre qui me reste, mais il me procure un prompt bien-être stimulant. Donc je développerai encore le contenu, en négligeant le graphisme, le référencement, et les temps perdus.

 

 

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L'initiative du commencement (novembre/décembre 2001)

Je navigue sur le net depuis longtemps, j'ai presque toujours trouvé ce que je cherchais en moins de dix clics, mais je reste toujours sur ma faim dès lors que je m'oriente vers les écrits, certains courants de pensée et des grands penseurs, certaines sociétés élitistes et des élites. Ne voyez ici rien de sectaire, mais les esprits sont comme les parachutes : ils ne fonctionnent que lorsqu'ils sont ouverts. Tout mon dessein est de provoquer une ouverture maximale. J'espère écrire ici ce qui ne se lit pas ailleurs.

Je crois que dans ma vie je pourrais écouter toutes les musiques que j'aime, je crois que dans ma vie je pourrais voir tous les films que je veux, je pense même avoir fait ma vie de façon à pouvoir faire tout ce que je veux, mais je ne pourrais jamais avoir le temps de lire tous les livres qu'il faut pour acquérir le savoir nécessaire. Je sais à vingt-sept ans que je ne lirai pas tous les livres qui me font envie, voilà cette obsession qu'a déclenché la lecture en moi. Obsession bénigne qui ne gâche en rien ma vie et même, je me trouve déposé dans un monde tout aussi merveilleux, souple et vaste, que celui du physicien, de l'astronome ou du mathématicien. Il y a continuité. C'est un bonheur. L'homme, son passé, son avenir, tout cela aussi cache de l'invisible complexe, parle d'infini, chante la musique des sphères. Ceux qui étouffent, s'ennuient, se désespèrent, au sein de tant d'étrangetés sublimes et d'énigmes rayonnantes, que leur chœur est ignorant, que leur intelligence manque d'amour ! Comme le disait un héros de Claudel : le monde est si beau, qu'il faudrait poster ici quelqu'un qui soit capable de ne pas dormir.

Ici, vous ne trouverez pas un roman, quoique l'intention en soit romanesque, pas de science-fiction, quoiqu'on y côtoie des mythes qui alimentent le genre, pas une contribution scientifique, ni le véhicule d'un enseignement inconnu, ni un témoignage, un documentaire ou une affabulation. Mais juste des idées, des pensées, lancées par des citations dans un premier temps, et j'espère, développées plus tard.

   D'avance excusez mes fautes d'orthographe et de syntaxe.

 

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