Accueil Editos Textes
Inexploré Citations
Humour info
|
20/3/2010 Aux
inquiétudes de la nuit, je leur dis bienvenu dans le
monde de la peur Ou
toutes les larmes racontent leurs histoires Les
pleurs font des rivières Et
les rivières vont vers l’océan des rêves perdus Montre-toi
un sens à la vie Ouvre
à fond tes yeux et laisse les battements de ton cœur être ton meilleur
conseiller Combien
de fois, t’es tu trouver sous influence ? Combien
de fois t’as pleuré devant un miroir ? Maintenant
il est temps de te tenir debout De
laisser les larmes descendre en toi La
naissance de toi-même ne peut plus attendre Dans
ce monde ou l’originalité est tenu pour suspect Personne
n’ose voler Il
y’a juste le temps qui passe et ça personne ne peut le nier Si
dans ton esprit une bataille fait rage Essaye
de trouver pourquoi tu te bats Réveil
le roi Celui
qui dort en toi et dans tes rêves Réveil
le roi Laisse-le
te conduire Dans
tes yeux je peux voir la flamme de la vie bruler Réalise
que maintenant c’est ton tour Regarde
au tour de toi Sens
l’énergie que tu as Tout
te dit que t’es le roi d’un royaume avec ta lumière dans tes mains Marche
sur ton arc en ciel et fais de tes rêves une réalité Réveil
le roi Celui
qui dort en toi et tu te verras trôner sur ta vie |
17/12/9 Trouver l'homme de douleur qui se cache en moi et l'abattre
Comme souvent, je me trouve face à moi la nuit, quand la peau devient fine et le cœur nous montre la vérité. J’ai l’impression que beaucoup de gens font de leur vie un long suicide, demandez leur pourquoi ils n’y font rien ? Ils ne seront pas quoi vous répondre. Je ne comprends pas leur raison de vivre. Je me sens si en vie, tout mon esprit le sent pour aller au sommet du sentiment de vérité et vivre les privilèges d’avoir sa propre vision, et la on se retrouve souvent seul a jouer sa vie, regrettant parfois ce qu’on est pas, et encore plus les rêves qu’on a pas eu.
Par contre Pour toute les voies que j’ai suivi Pour tout ceux que je n’ai pas trouvé Pour toute les choses que j’ai laissé derrière
Je dois trouver ma voie Je dois trouver ma lumière Je dois trouver l’homme de douleur qui se cache en moi et l’abattre Je dois écouter mes espoirs Je dois sentir mes rêves Même si j’entend des cris je ne dois pas me retourner
En allant chercher au fond de nos souvenir, on se souvient que nos yeux d’enfance voyaient si sincère, pendant qu’ils décroissaient notre innocence
Alors On a poussé nos ailes, on en a besoin Il arrive qu'on se rend compte qu’on n’en a pas assez réalisé pour se découvrir entièrement
Et pour toute les moment ou je me suis ennuyé Et pour tout les moment ou j’ai pleuré Et pour tout les peurs que j’ai gardé en moi
Je dois trouver ma voie Je dois trouver ma lumière Je dois trouver l’homme de douleur qui se cache en moi et l’abattre Je dois écouter mes espoirs Je dois sentir mes rêves Même si j’entend des cris je ne dois pas me retourner
Parfois Je n’ai pas voulu savoir Je n’ai pas voulu voir J’ai perdu mon temps Jusqu'à ce que le temps me perde
Mais Je n’ai jamais voulu fuir, toujours voulu comprendre Parce que la personne que je suis, est ce que je dis
Alors je complote et je planifie, des espoirs et des plans et dans la lueur de la nuit où tout est plus facile à voir, j’encourage mes rêves éternels
|
|
|
13/12/9 Le bonheur ne ressemble en rien à l'existence
Je suis né dans ce monde au milieu de la joie et de la tristesse où toutes les choses tournent en cercle, ici le sens de la vie semble être un mystère inconnu avec des hauts et des bas, de bonnes et de mauvaises choses. Vivre, aimer, pleurer, rire et mourir et à la fin le cercle se termine.
Dans ce cercle de la vie, il y’a toujours une chance, toujours un dur moment a passer, un autre à aimer ou un autre à souffrir. Qu’est ce qui va arriver, qu’est ce que ça sera, personne ne peut le prévoir, seul le futur peut répondre à toutes les questions.
Tout le monde naît, tout le monde meurt mais peu Vivent, Vivent et remplissent leur vie, jusqu’au centre. Beaucoup cherche juste les raisons.
Il y’a un temps pour ouvrir ses ailes et apprendre à Vivre, de laisser le cercle derrière, l’instant d’entrer dans une autre forme de sa vie, de sortir de ce cercle et de voler au dessus pour dessiner ses formes libres. De prendre les chemins qui s’ouvrent a nous pour vivre l’enfer ou le paradis, et de faire ce qu’on a envie. Pour y arriver il ne faut pas s’inquiéter de gagner ou de perdre, la plupart des hommes ont des incidents, quelques-uns ont des destins. Il y’a plus important que survivre, c’est se sentir hors d’atteinte.
Je ne m’inquiète pas, je ne m’inquiète pas du tout, toutes les nuits j’attends le moment où je me mets à rêver, j’attends d’être emporté par ces rêves qui me guident mon chemin. Je ne m’inquiète pas de voler vers mes rêves, je ne m’inquiète pas de dire au revoir a ce qui me rassure pour un rêve.
C’est en suivant ses rêves qu’on a toujours plus de chance, cette chance qui attend juste d’être trouvée, qui parfois semble magique, parce qu’il nous fait oublier nos limites. C’est seulement la qu’on découvre le bonheur et il ne ressemble pas du tout à l’existence.
|
|
|
2/5/5 L’amour tout
court ne court pas les rues Il y a des femmes qui n’aiment pas l’homme, tout au moins
quand elles sont bien élevées, c’est a à dire dans « la religion ».
On leur apprend, le plus souvent de façon indirecte, que l’homme fait de
ordures dans la femme. Elles acceptent qu’ils leur en fassent par
« charité chrétienne », et sens aigu du devoir. Cela avec un
maximum de discrétion, de convenance, et d’habitudes navrants par respect d’elles
mêmes. S’il leur arrive, par
miracle, d’éprouver durant l’opération quelque émotion débordante, elle
tienne cette émotion pour honteuse ou animale ou du moins pour suspecte. Avec
cela elles peuvent être d’excellentes maîtresses de maison, des compagnes
attentives, vite indispensables et même parfois d’une fidélité incontestable. Ce sont des très dignes descendantes des
dames aux yeux baissés qui priaient au pied des bûchers où agonisaient les
sorcières. Il y a sur les sorcières des idées courantes, c'est-à-dire des
idées qui courent à rebours de la vérité. Il serait temps d’en changer si il y a le désir de comprendre quelque chose aux
problèmes de l’amour. Il existe encore aujourd'hui pour certaines de solide principe
attaché a des troncs fictifs qui ne brûlent plus de
l’extérieur, c'est-à-dire la séparation entre l’honorable secteur des amours
modeste et le sale secteur de l’extrême jouissance. Il est de bon ton de paraître modeste à la
société y croyante. L’homme le très digne descendant des hommes qui n’avaient
pas su que l’on brûlait leur vraies compagnes se
laisse avec la femme sèche. Il se détourne d’avec elle, stupidement de leur
besoin de plus en plus d’amour réel, de féeries quotidiennes, de paradis à
portée de la main. On invente l’amour courtois avec la bénédiction de la
croyance et du politiquement correcte et l’imbécillité est en route. Il y a « tant de respect » qu’il
semble inconvenant d’avoir du bonheur vif au lit. Pour l’homme le devoir
accompli, il lui reste l’idée et le reproche d’avoir du chien en lui. Pour la
femme si elle n’a pas eu beaucoup de soupir, la quiétude de ne pas avoir eu
trop de chienne en elle. Mais quoi qu’il en soit on entend des
aboiements derrière l’amour devoir. L’amour devoir ne satisfaisant ni l’homme ni la femme crée l’amour
vice, celui dont il fait se cacher non pas aux yeux des autres car la société
d’aujourd’hui sait tout, voit tout, et imagine même le reste, mais le cacher
de soi-même. Aussi bien pour la femme que l’homme, qu
il est triste d’être en couple et de devoir recourir a
la masturbation pour connaître la jouissance, qu’il est désolant de recourir
à la pornographie pour entretenir sa libido afin de maintenir son couple,
qu’il est pire d’aller voir ailleurs pour la jouissance pure et d’être
présent pour le devoir ou encore bien navrant de renoncer au bonheur, qu’il est
affligeant de pas croire en l’amour tout court. La vertu, l’honnêteté de la
femme et de l’homme si elle se donne, l’est de se donner totalement. Et si parfois l’amour tout court,
c'est-à-dire l’amour complet, total, sans limite, sans retenu, sans calcul ne
voit pas le jour comme il devrait, il est bon d’en revenir au fonctionnement
basique des choses, se poser la question du pourquoi, revenir a des vérité simples ça
rafraîchit les idées et il en est une parmi d’autre : L’homme
aime la femme qu’il désire, la femme désire l’homme qu’elle aime. l’ordre est a dessein. Si cette
affirmation ne se vérifie pas, il est utile de vérifier son désir et son
amour afin de ne pas succomber a
un demi amour. |
|
|
15/2/4 Il ne suffit pas d'être pour être
heureux Montherlant, dans
les carnets de la fin de sa vie, note que les qualités fondamentales pour la
recherche du bonheur sont l’intelligence et la volonté. Montaigne l’avait
déjà dit : « La bonheur ne se perçoit pas sans esprit et sans
vigueur. » Bergier
disait que les bonheurs les plus sûrs et les plus stables nous viennent de
l’exercice énergique de l’intelligence. Si j’étais fée, ajoutait-il, je me
pencherais sur les berceaux avec ces cadeaux : un esprit rapide et
ouvert. Qu’il faille
conquérir par soi-même le bonheur, et qu’on le conquière par l’esprit et le
caractère, est une opinion mal reçue aujourd’hui. C’est une
opinion mal reçu parce qu’elle implique une morale individuelle, une
morale individuelle orienté vers la qualité de l’être. Or l’idéologie
massive est abaissante, elle nous invite à miser sur l’instinctif et le
naturel au détriment de l’effort et de l’art. Elle ne nous apprend pas à
faire violence à la nature par l’esprit et la volonté. Qu’il faille
conquérir par soi-même le bonheur est le fondement de l’éthique. La
philosophie éternelle n’enseigne rien d’autre. Mais il est convenu
aujourd’hui de penser que le bonheur est une chose que l’on reçoit du dehors
et qui descendra sur nous par la grâce d’une utopie. Le bonheur n’est pas
non plus l’ensemble des conditions du bien-être, mais un attribut de la
qualité de l’être. Disons que le bonheur est la disposition de
quatre vertus : -
La lucidité -
L’autonomie -
La curiosité éveillée -
L’amour Il ne faudrait pas pousser beaucoup la
plupart de nos contemporains pour leur faire dire que certaines de ces vertus
sont des vices. -
A la lucidité ils opposeront l’utopisme. Avec l’idée que le réalisme est
diabolique et l’utopisme angélique… -
A l’autonomie, ils opposeront la fusion avec la masse. Rien ne leur semble
plus beau que l’absence de soi pour cause commune. Mais aimer les autres
comme soi-même implique que l’on ait quelques raisons de s’aimer soi-même, et
je pense que le plus profond besoin de l’homme, c’est d’avoir en soi quelque
chose qui mérite son propre respect. L’amour qui nous entraîne à nous fondre
dans la masse, et qui n’est pas une participation, mais une dissolution, qui
n’est pas un engagement mais une soumission, est une perversion de l’amour au
profit d’une tyrannie. A ce titre l’amour est un mot qui devrait être
désinfecté. -
A la curiosité éveillée, ils opposeront l’idéologisme. Mais je pense qu’une
vie accomplie est une vie dans laquelle on s’est posé plus de questions qu’il
n’y a de réponse. L’intelligence nous est devenue si suspecte que nous n’osons plus tenir compte du rôle éminent de la bêtise dans les affaires humaines. La décadence, disait Montherlant, c’est quand on n’ose plus appeler la bêtise par son nom. Quand au discrédit de l’éducation de la volonté et des morales volontaristes, je ne m’y attarderais pas. Tout cela est trop évident. J’appelle l’intelligence la faculté de voir les choses comme elles sont. La faculté de voir les choses comme elles sont est le noyau de la sagesse. On déclare sage, disait le philosophe persan Djamï, celui qui se rend compte de la réalité des choses autant qu’il est possible.
|
|
|
1/6/3 Apprenons à vivre dans un
monde ouvert et sans limite Nous vivons de plus en plus, et
inévitablement dans un monde ouvert. De plus en plus, et nécessairement dans
un monde d'éclectisme. Nous en savons trop pour qu'un seul homme puisse en
savoir beaucoup. Nous sommes trop dispersés pour vivre comme un être unique.
Nos histoires et traditions sont pour nous à la fois des liens et des
barrières. Notre savoir sépare autant qu'il unit. Notre ordre désintègre
aussi bien qu'il rassemble et relie. Notre art rapproche et isole. La disponibilité de ce monde
tire son caractère de l'irréversibilité des connaissances;
ce qui est une fois appris fait partie de la vie humaine. Nous ne pouvons pas
fermer nos oreilles pour les empêcher d'entendre. Dans ce monde ouvert, tout
homme a le droit d'essayer d'étudier ce qu'il trouve. Ce n'est pas un
problème nouveau. Il y a toujours eu plus à apprendre qu'il n'était possible
pour un seul homme. Il a toujours existé des façons
de sentir qui ne pouvaient émouvoir un même coeur, des convictions profondément ancrées qui ne
parvenaient pas à s'accommoder pour s'unir dans une synthèse. Et pourtant,
jamais avant notre ère, la diversité, la complexité, la richesse n'avaient
défié si manifestement l'ordre hiérarchique et la simplification. Jamais
auparavant nous n'avions eu à comprendre les modes de vie complémentaires,
incompatibles entre eux, et à reconnaître que le seul moyen de préserver
notre liberté est de savoir comment choisir entre eux. Nous vivons dans un monde où
chacun de nous, connaissant la limite de ses possibilités - n'ignorant pas
tout le mal qu'entraîne la superficialité, et les terreurs que provoque la
fatigue - devra s'accrocher à ce qui se trouve à portée de la main, à ce
qu'il connaît, à ce qu'il est capable de fabriquer et de créer, à ses amis, à
ses traditions, et aussi à l'amour, de peur de se voir absorbé au sein d'une
confusion universelle où il ne serait plus possible de connaître ni d'aimer. C'est dans ce monde, que
personne ne peut trouver de prescription hiératique ni de sanction générale
pour ratifier tout ce qui est ignorance, insensibilité ou indifférence.
Lorsque qu'on nous parle d'une découverte nouvelle, il se peut que nous ne
saisissions pas, que nous soyons incapables d'écouter, sans compromettre le
travail, mais jamais, nous ne pouvons trouver les justifications de notre
ignorance. Si quelqu'un nous dit qu'il voit
autrement que nous, qu'il trouve beau ce que nous trouvons laid, peut-être
serons-nous obligés de cesser tout dialogue avec lui, par lassitude ou par
dépit. Mais la se trouve justement notre faiblesse,
notre carence. Si nous devons vivre la perpétuelle idée que le monde et les
hommes qui y vivent ont pour certains plus de valeur que nous et qu'ils sont
trop grands pour nous, faisons en sorte que ce soit la mesure de notre vertu
de le savoir, et n'allons pas chercher de consolation dans l'ignorance. N'allons pas proclamer que c'est
par suite de choix subtil que nous avons fait de notre mode de vie - de notre
domaine d'études ou d'un idéal esthétique - des
limites à nos possibilités. |
|
|
20/4/3 Tableau
comparatif des différentes conceptions de l'histoire universel > comparatif
entre : Polybe, Bossuet, Marx, Spengler, Toynbee... < |
|
|
26/3/3 Pour
cette poésie qu'il faut défendre Pour cette poésie qui telle la vie Ouvre ses feuillets et notre cœur ; Pour cette poésie qui nous fait marcher, Avant que les pelotons nous exécutent ; Pour cette poésie qui nous rend tous frères Des Américains, des Irakiens et des autres, A l’heur où les
marchands de canons hurlent D’avoir trop peu de cargaisons de mort, A l’heur où les
journaux poussent les hauts cris Dans des articles incendiaires. Pour cette poésie qui dans une même étreinte Unit enfer et paradis Et ne laisse inconsolé ni deuil ni sanglot, Car elle frappe aux portes les plus cruelles A l’heur où nous
croyons que tout est perdu. Pour cette poésie que chaque soir nous
prenons Dans nos bras pour dormir, heureux. Pour cette poésie qui ne tient pas dans un
moule Et renonce aux rimes et aux quatrains. |
Pour cette poésie à la voix plus obstinée Qu le bruit des
explosions, Aux yeux plus brillants que des promesses. Pour cette poésie qui cogne comme un grand
vent Aux hublots des cuirassés, Aux portes des palais ; Pour cette poésie qui délasse comme une brise Les fronts en sueur Et, tel un grand pont, relie Cette triste existence à une autre qui va
poindre. Pour cette poésie qui fit prendre leur fusil Aux garçons et aux filles pleins de
rêves ; Pour cette poésie qui sur notre planète Étend un ombre épaisse
de beauté, Nous tenons la tête haute. On nous reconnaît à notre clair regard, Dans cette interminable nuit de Moyen Age et
de progrès. |
|
|
|
|
20/3/3 Carl Gustav Jung > Comment un vieil
homme dans sa tour voyait l'homme. < |
|
|
8/3/3 Journée
des Femmes "Moi - Mon corps - Moi - Mes
désirs" Durant l'hiver, un
célèbre magazine féminin lançait une enquête épatante : Etes
vous une salope ? Si oui, bravo et pas de complexes. Une autre publication, tambourinait trente
deux façons de s'envoyer en l'air : un mémento du bon usage des mecs. Je cite ces exemples. Vous en
trouverez mille, car tel est l'air du temps. Il est pulsé par des gens de
communication qui poussent loin l'avantage d'appartenir aux professions
délirantes, comme disait Valéry. Bien entendu, il n'oxygène pas toutes les
jeunes femmes, mais il imprègne les mœurs. L'histoire des civilisations
enseigne que de l'indécence à la décadence, la pente est rapide. Qu'une plus
grande transparence des mœurs soit un progrès, d'accord. Que la femme soit
l'égale de l'homme (et supérieure à lui en maints domaines), je ne discute
pas. Mais que l'aboutissement du féminisme puisse être la transformation de
la société en un gynécée obscène et agressif, cela me pose question. J'ai hésité de me risquer dans
ce débat (irriter les amazones, quel danger !). Mais il y a aujourd'hui des
femmes qui en font un peu trop, et qui nous donnent, au détriment de la
féminité, une image repoussante et redoutable de la fille- mec-mode. On connaît la formule : "la
femme est l'avenir de l'homme". Cela ne veut strictement rien dire. A
moins que l'on pense que, sous couvert d'une juste libération des femmes, on
en vienne à l'explosion des bases de la société. Il est toujours plus facile
de suivre le mauvais exemple et dire "et alors ils le font : pourquoi
pas nous" mais c'est une régression et non pas un progrès. La mode est ce qui se démodera. Je veux
croire qu'en dépit des délires du post-féminisme médiatique et du suivisme de
"Moi - Mon corps - Moi - Mes désirs", qui ravagent la famille, font
de beaucoup d'hommes les souffre-douleur des
amazones et de quantité d'enfants les victimes de l'éclatement des mœurs, les
sensibilités sont en train de refluer vers les valeurs offensées. Mais en
attendant, il ne faut pas s'étonner que plus de beaucoup d'hommes
penchent pour le célibat. Devant l'image que leur offrent trop de
jeunes femmes, les hommes ont de la fuite dans les idées. |
|
|
8/2/3 Oraisons funèbres
Nous rapetissons nos vivants, nous agrandissons hors
mesure nos morts, des fanatiques deviennent penseurs ,
et les pitres deviennent des exemples. La mort est une douleur pour les
personnes proches, sentiment respectable. Mais pourquoi devrions
nous tous souffrir en supportant les relents intellectuels de nos
défunts publiques.
|
|
|
20/1/3 L'usine à persuasion. On le sait, le mode de vie de
l'homme s'est transformé profondément en un siècle. Cent ans auront agi avec
plus de force qu'un millénaire. Interrogez l'homme de la rue
, il vous citera l'avion, la conquête de l'espace, la télévision ,
internet ...quelque chose lui échappe. Il ne lui vient pas à l'esprit que son
comportement , son libre arbitre , ses choix
dépendent en une notable partie, depuis des dizaines d'années, de la
publicité. Le ressac du futur qui fait
dessiner des chars
et des engins volants à Léonard de Vinci, prévoir des voyages cosmiques à Cyrano de Bergerac, imaginer
la physique du rayonnement à
Hugo, décrire les fusées à Jules Verne, n'apporte pas aux visionnaires
et prophètes la prescience de ce phénomène puissant, déterminant, de cette
technique, de cette gigantesque industrie de la persuasion. Désormais un jugement sur la publicité doit
déborder le cadre formel du sujet pour embrasser toute l'économie
contemporaine. D'une part elle permet le
développement économique , en permettant des
productions importantes. D'autre part elle
s'attaque à l'âme du consommateur. Pour obtenir la grande audience réclamée
par les annonceurs, il faut éviter toute originalité, toute qualité
inaccessible aux moins cultivés, s'aligner sur les conformismes. La publicité fait table rase des
conquêtes intellectuelles. Pour convaincre, elle affirme, et
,au lieu de démontrer, répète à l'infini l'affirmation. Dans cette
démarche primitives , elle redescend de l'abstrait
au concret charnel et excite les valeurs instinctives : violence , sexe ... Mais parlons nous de la publicité ou de la société ? |
|
|
21/7/2 Arracher de soi ,
non l'amour : mais le besoin d'être aimé. Depuis que je suis tout petit , on m'a mis en garde contre beaucoup de chose. On
m'a dit de ne pas parler aux inconnus, de ne pas sortir tout seul. Quelques
années après, on m'a fait croire que pour connaître le bonheur, il suffisait
d'être sage, gentil et de bien travailler. Mais on ne m'avait pas prévenu
contre un grand mal, personne ne m'a jamais conseillé de me tenir à distance,
de garder du détachement contre la lumière et la chaleur du cœur qui
m'enchante. La chaleur du cœur, une imposture. Je mise
sur une montée de l'esprit, pas sur une montée de la fièvre. L'âme serein : un rien la
touche, rien ne l'atteint. Passion, je te connais ,
va-t'en. " Au tournant d'une rue brûlant, de tous les feux de ses
façades plaies du brouillard
sanguinolent, où se lamentaient les
façades une femme lui
ressemblant. L'amour est mort j'en suis tremblant, j'adore les belles idoles Les souvenirs lui ressemblant, Comme la femme de Mausole, je reste
fidèle et dolent." Le cœur idiot gonfle et se
bloque. L'âme, qui sait que tout est fini, prononce cette absurdité juste :
"attendre toute la vie que tu ne revienne
pas." Un sirocco vous essouffle et les yeux piquent. Ah!
L'on n'est pas d'une pièce ! Spartiate et cœur brisé, surhumaniste
et le mal aimé... Cette confession d'un moment n'a
rien à faire ici. Le détachement fait des sages et
l'insensibilité des monstres. |
|
|
1/6/2 Il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisé aux coins de sa ferveur. Il faut dire que le bombe atomique a fait énormément de tort à la science.
On s’est tourné vers les scientifiques : qu’ont ils besoin d’inventer des choses pareilles ?
alors , tout ce qu’il y a d’ignorantisme à travers le monde s’est réveillé.
Que l’on frein le progrès ! Or, il y a une vérité élémentaire :
c’est que l’homme invente naturellement mais qu’il n’organise pas toujours
naturellement. Maintenant , on a fait beaucoup
plus de Kilowattheure que de bombe. La séparation des cultures
littéraire et scientifique à une influence désastreuse. Aujourd’hui
, il faut remplacer cela par une civilisation de synthèse. Nous n’y
perdrons rien, ce sera une évolution. La beauté , nous la
retrouvons dans des sphères de plus en plus grandes. La beauté des étoiles a t elle diminuée du fait qu’on en mesure la composition et
le rayonnement ? Celui ,qui
voulait condamner Newton parce qu’avec le prisme il allait nous faire perdre
la poésie de l’arc en ciel, est très loin. Des autels des anciens , conservez la flamme et non pas la cendre. Si nous savons conserver de
chaque culture la flamme et non la cendre, nous aurons la possibilité de
promouvoir une nouvelle culture, synthétique, efficace, adapté au monde qui
vient. Nous devons tout mettre en action , autour de nous et en nous, pour que cesse la
séparation entre culture et technique, entre humanisme et modernité. Tout ce
qui monte converge : il nous faut une seule culture, celle de
l’évolution de l’homme planétaire. |
|
|
25/5/2 La
liberté Aux portes de la cité, et dans
vos foyers, je vous ai vus vous prosterner et adorer votre propre liberté.
Comme des esclaves qui s'humilient devant un tyran et qui le glorifient alors
qu'il les détruit. J'ai vu les plus libres d'entre vous
porter leur liberté comme un joug et des menottes. Et mon cœur saigna en moi
; car vous ne saurez être libres que lorsque même le désir de parvenir à la
liberté deviendra pour vous un harnais et lorsque vous cesserez de parler de
la liberté comme d'un but et d'un achèvement. Vous serez libres en vérité non pas
lorsque vos jours seront sans un souci et vos nuits sans un désir et sans une
peine. Mais plutôt lorsque ces choses enserreront votre vie et que vous vous
élèverez au-dessus d'elles nus et sans entraves. En vérité ce que vous appelez liberté
est la plus forte de ces chaînes, bien que ses anneaux brillent au soleil et
vous éblouissent. Et qu'est ce sinon des fragments de vous mêmes qu vous voulez
écarter pour devenir libres ? Si c'est une injuste loi que vous
voulez abolir, cette loi fut écrite de votre propre main sur votre propre
front. Vous ne pourrez pas l'effacer en brûlant vos livres de lois ni en
lavant les fronts de vos juges, même si vous déversiez sur eux la mer
entière. Si c'est un despote que vous voulez
détrôner, voyez d'abord si son trône en vous est bien détruit. Si c'est une inquiétude que vous voulez
chasser, cette inquiétude a été choisie par vous bien plus qu'elle ne vous a
été imposée. Et si c'est une peur que vous voulez
dissiper, le siège de cette peur est en votre cœur et non dans la main que
vous redoutez. En vérité ,
ces choses se meuvent en vous, celles que vous désirez et celles que vous
redoutez, celles que vous poursuivez et celles que vous voulez fuir. Elle se
meuvent comme des lumières et des ombres par couples étroitement unis. Et
quand l'ombre s'affaiblit et disparaît, la lumière qui s'attarde devient
l'ombre d'une autre lumière. Et ainsi votre liberté, lorsqu'elle perd ses
entraves, devient elle-même l'entrave d'une plus grande liberté Khalil Gibran |
|
|
17/3/2 Le noircissisme On finit par croire ce qu'on a
souvent entendu dire. Un mensonge suffisamment diffusé devient l'opinion
publique. Et maintenant la vérité fait peur. Mais rien ne
fait plus peur aujourd'hui que les vérités qui ne font pas peur. Elles dérangent. Elles sortent du nouveau confort
moral, le confort de la mauvaise conscience . On
nous fait considérer le sentiment de culpabilité et d'échec comme un attribut
de bon cœur. Et une vérité qui n'est pas un catastrophisme a paraître comme une erreur
morale. Il existe une variété au plaisir de se contempler avec un masque
d'épouvante. Ce plaisir, je le baptise le noircissisme. Ce qui devrait caractériser notre
temps, ça serait le passage de l'esprit des limites à l'esprit du sans- limite. Nous ne finirons ni en étouffant, ni en
explosant, ni en pleurnichant. Nous ne finirons pas, c'est tout. Sur la route
nous aurons des difficultés. On les résoudra. Nous aurons sans doute des
souffrances. On les supportera. Nous risquerons gros : on prend le risque. |
|
|
10/3/2 L'homo Americanus L'homo americanus
s'éloigne de l'homo sapiens, l'homme américain, comme un enfant, veut être
étonné, amusé, subjugué. La vérité ne l'intéresse pas;
ce qui l'intéresse, ce sont les apparences à sa convenance, avec lesquelles
la vérité a été habillé. Au fait qui est sec, brutal, qui exige réflexion,
analyse et synthèse, il préfère l'événement qui est le fait affublé d'un
travesti. Il admire les inventeurs de costumes : les vedettes de cinéma, de
la publicité, de la télévision et de la presse. Jadis le lecteur du journal
s'exclamait : "que le monde est agité aujourd'hui !". De nos jours , souvent il constate , désolé "que le journal
est plat ce matin !". Le monde - la réalité- n'est plus responsable de
son chagrin ou de sa joie, mais le journal, la pseudo-réalité. Cette attitude
pourrait expliquer les erreurs de psychologie et de compréhension constantes
commises à l'égard de l'étranger, aussi bien par l'américain isolé que par le
gouvernement fédéral.
|
|
|
3/3/2 Et qu'en pense l'autre qui
est en moi ? Les coquillages parlent à l'homme
comme s'ils parlaient à un autre homme au fond de lui. (Vialette) J'ai lu que tout homme peut
faire ici-bas son salut, mais qu'un homme public doit accepter de s'y damner.
C'est l'avis de l'autre. L'autre, qui m'examine de l'œil inquiet des muets,
voit un perdu dans le patron et l'écrivain , un
deuil dans mon statut social, un échec dans ma réussite : j'habite un palais
prison, j'ai érigé une figure de moi où je loge malaisément parce que je m'y
vois vu étranger par des esprits qui me sont proches, et proche par des
esprits qui me sont étrangers. C'est là pour lui une variété de damnation (si
mes ennemis savaient ce que l'autre pense de moi ,
ils le trouveraient excessif). Je lui réplique qu'il y a de la vertu et du
plaisir à assumer un service et s'y consacrer entier, quand saurait-on que
c'est un service inutile. L'action ne lâche pas ceux qui ont
tenu à l'action. L'autre qui méprise évidemment l'action, répond que toute action finie par vous mettre la tête en
bas. Je ne partage pas son jugement. Je viens de passer
dix années de ma plus forte vie dans l'action. J'y ai joui d'une
indépendance royale, des avantages de la puissance, des chaleurs de la
compagnie. J'y fis heureux? Je souhaite que ces
années se prolongent. Mais l'autre gardait un silence amer au sein du bruit
que je faisais. Ainsi vivons-nous en jumeaux très différents, incompatibles
et inséparables. Cet autre, né pour la tour d'ivoire, et que j'ai entraîné avec moi à l'assaut de tours de contrôle, m'aide en m'adressant d'ardents reproches. Mais la conquête ne laisse pas de repos. Je vis privé de l'ennui, source des riches intimités. Qui écrira l'éloge de l'ennui ? Je vis privé de l'utile ennui qui m'inviterait à écouter l'autre. Et l'autre n'a pas tort quand il me reproche de manquer terriblement de temps perdu.
|
|
|
27/1/2 Il y a dans l'humanité tout ce qu'il faut
pour qu'elle accomplisse ses destinées. Il y a une physiologie sociale
providentielle comme il y a une physiologie humaine providentielle. Les
organes sociaux sont aussi constitués de manière à se développer
harmonieusement au grand air de |
|
|
1/1/2 Un petit mélange qui reprend essentiellement
un texte René Guénon, une histoire de Jean XXIII (vert) intégrés dans une
lettre de Paul Sérant (bleu) à l'attention de Louis
Pauwels (rouge). (rouge pour Pauwels et bleu pour Sérant
c'est peut-être de la provocation de ma part).et mes
retouches. (x-->1972) Les savant d'autrefois
connaissaient énormément de chose sur très peu de sujet, alors que
"l'homme cultivé" d'aujourd'hui sait peu de chose sur beaucoup de
sujet. En distribuant à tous un enseignement
identique, comme si tous étaient pareillement aptes à comprendre les mêmes
choses, et comme si , pour les leur faire comprendre, les mêmes méthodes
convenaient à tous indistinctement. L'instruction
obligatoire a eu pour résultat de créer des légions de demi-savants, à
l'esprit encombré
d'idées fausses, souvent indéracinables. Mieux vaut
encore , la pure et simple ignorance. L'ignorant garde du moins la possibilité
d'apprendre s'il en trouve l'occasion; il peut posséder un certain "bon
sens" naturel qui, joint à la conscience qu'il a ordinairement de son
incompétence, suffit à lui éviter bien des sottises. L'homme qui a reçu une
demi-instruction, au contraire, a presque toujours une mentalité déformée, et
ce qu'il croit savoir lui donne une telle suffisance qu'il s'imagine pouvoir
parler de tout indistinctement ; il le fait à tort et à travers, mais
d'autant plus facilement qu'il est incompétent: toutes choses paraissent si
simples à celui qui ne connaît rien. Nous
naviguons de plus en plus entre deux écueils: celui de la spécialisation à
outrance et celui de la fausse culture générale. Il s'y ajoute la pression
d'un système qui, sous prétexte d'"associer" les individus à la
solution des problèmes d'intérêt général, les invite sans cesse à se
prononcer sur ce qu'ils ne connaissent pas, quitte à négliger leur avis sur
ce qu'ils connaissent. Jean XXIII recevait un
jour un visiteur français. Celui-ci se lance dans une éloge de la théologie
d'avant-garde. -"Eh oui, ils sont très
intelligents, ces théologiens" Puis avec un bon rire il ajoute : -"quel dommage qu'ils ne
sachent plus leur catéchisme" Ce mot vise en fait une
vaste race de "novateur" (autre que les théologiens), qui tout en
soutenant les théories les plus séduisantes, finissent par perdre de vue les
principes premiers de la discipline à laquelle ils se réfèrent. Cette agilité
mentale n'est que la fausse monnaie de la culture. Elle se retourne
maintenant contre le système qui l'a développée : S'il devient de plus en plus difficile de gouverner, c'est précisément parce que l'ambiance générale invite les masses à se prononcer sur tous les sujets, et qu'elle leur donnent les moyens de le faire.
|
|
|
|
|
|