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Inexploré Citations
Humour info
On ne peut pas rester
toujours à l'humour du temps des machines à vapeur.
désolé la partie humour est la moins complète
!!!!
11/4/3 Petits Contes de Jacques Sternberg |
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23/5/2 Définitions d'Ambrose Bierce et autres : Électricité : Force qui produit tous les phénomènes
naturels non imputables à quelques chose d'autre. éclaire mieux qu'un cheval et court plus vite qu'un bec de
gaz. Impunité : Voir richesse. Langage : Musique avec laquelle nous charmons le serpent
qui gade le trésor d'un autre. Réalisme : Art de décrire la nature telle que la voit le
crapaud. Succès : Seules faute que les contemporains ne
pardonnent pas. Cerveau : Appareil grâce auquel nous pensons que nous
pensons. On sait depuis longtemps que.... :
signifie J'ai la flemme de cherche la référence. Ovale : Cercle ambitieux. Escalier : Sorte d'échelle que l'on place autour des
ascenseurs. Inventions de Pawlowski : L'aquarium en verre dépoli pour poisson timide. Le mètre de poche , ne mesurant
que 10cms. La baignoire à entrée
latérale. Le fil à plomb à tige rigide. La machine à compter sur les autres. |
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10/3/2 Le manuel du parfait petit
secrétaire commercial ou la réponse à une réclamation sur un
colis qui n'est pas livré (par Jacques Sternberg planète 23 - 1965) |
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12/01 Publié
dans planète en 1965 à la suite d'un livre de 'l'union rationaliste"
(même Jean D'Ormesson) : le crépuscule des magiciens : une sorte de
démystification du Matin des magiciens de Pauwels/Bergier , ce petit texte
montre à quel point une démonstration scientifique rédigé avec un esprit
fermé peut prendre la valeur d'une grande vérité. LA GIRAFE N'EXISTE PAS La science contre les
mythes Pour
un esprit bien rompu aux méthodes scientifiques modernes, la vraie
démonstration de la non-existence de la girafe réside dans le fait que la
girafe n'existe pas. Ce genre de raisonnement est appelé « la méthode de
Lavoisier » : on sait que le fondateur de la chimie avait démontré de
cette façon l'inexistence des météorites en déclarant « qu'il ne peut
pas tomber des pierres du ciel, parce qu'il n'y a pas de pierres dans le
ciel ». Parmi
ces faits damnés, la légende de l'animal appelé « girafe » est
particulièrement frappante. Le
voyageur arabe Al Kwraismi a, pour la première
fois, décrit cette bête mythologique au cou extrêmement allongé. Depuis, de
nombreux voyageurs ont prétendu avoir vu ou même photographié des girafes. Et
la revue Planète n'a pas hésité, pour abuser ses lecteurs trop confiants, à
accréditer ce mythe pernicieux, en dépit des mises en garde du grand savant
André Parinaud. 1
- L'explication optique : On
sait que les déserts, où l'on a signalé des girafes, sont également les lieux
de nombreux mirages. Ces mirages sont dus au phénomène d'inversion. Ce
phénomène consiste en ceci : pour des raisons bien connues des
météorologistes, il arrive qu'une couche d'air froid se trouve superposée à
une couche d'air chaud qui aurait dû se trouver au dessus
de la couche d'air froid. La différence de densité des deux couches d'air
produit alors une courbure des rayons de lumière et un mirage. Un objet est
alors vu à un endroit où il n'est pas, ou sous une forme modifiée. Très
fréquemment l'inversion fait apparaître un objet sous une forme allongée
comme les miroirs déformants des foires. Il est donc parfaitement admissible
qu'un animal tout à fait ordinaire et bien connu, une licorne par exemple,
puisse apparaître à l'explorateur sous une forme invraisemblable et allongée
et donner ainsi naissance à la légende de la girafe. 2
- L'explication par la soif : Le
mirage qui a donné naissance à la girafe peut également être d'une origine
purement psychologique. Perdu dans le désert et assoiffé, l'explorateur peut,
dans un état de semi-conscience, rêver qu'il a un cou
extrêmement long lui permettant d'atteindre l'oasis la plus proche. Quoi de
plus naturel que de le voir aussi imaginer un animal impossible qui a
justement le cou d'une longueur invraisemblable ? 3
- L'explication psychanalytique : Un
psychanalyste allemand éminent, Herr Professor Hegebur,
dans son ouvrage « Prolégomènes à l'introduction d'une approche de la
connaissance de la girafe », fait observer très justement que le long
cou de la girafe n'est autre qu'un symbole phallique. C'est là également une
explication plausible du mythe de la girafe. On sait que c'est de la même
façon qu'on a réfuté la naïve superstition de certains sauvages selon
laquelle le suc du champignon pénicillium notatum
pouvait avoir une action curative sur les maladies. Ce champignon est de
toute évidence un symbole phallique. L'existence d'un produit extrait du
pénicillium notatum appelé
« pénicilline » et auquel on attribue des vertus curatives
merveilleuses est, bien entendu, pure superstition. Nous
voyons ainsi que le mythe de la girafe peut parfaitement trouver son
explication dans des considérations soit optiques, soit de physiologie, soit
de psychanalyse. Il
est bien connu qu'il ne peut pas y avoir de faits qui n'aient été déjà
décrits dans les nombreux et excellents ouvrages publiés par l'Union Rationaliste . Tout fait non décrit dans ces ouvrages
(apparitions dans le ciel, signaux mystérieux reçus par radio des espaces
interstellaires, cancers des pare-brise, chutes de pierre) peut certainement
être réduit à des illusions ou à des hallucinations collectives. Signalons,
pour terminer, un fait curieux qui montre à quel point la sagesse populaire
rejoint la méthode scientifique. Un fermier américain à qui on avait montré
un dessin représentant la prétendue girafe s'est écrié : « Il n'y a pas
d'animal comme ça ! » N'est-ce point merveilleux de voir à quel point le
gros bon sens populaire rejoint ainsi la rigueur de la méthode scientifique ? Professeurs
Pigafret et Galignol
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